Le blog de Writer Forever

Sur le blog de Writer Forever, je publie des articles et des vidéos sur les thèmes suivants : mon quotidien d’auteur, mes conseils en écriture, des interviews d’écrivains, la créativité au quotidien. Je partage aussi avec vous certains de mes textes, mon point de vue sur mes lectures et mon actualité du moment.

Atelier d'écriture : le miroir

Atelier d'écriture : le miroir

 

Dans ma dernière vidéo intitulée "Le récit à la deuxième personne est-il possible ?", je vous avais promis en conclusion de partager avec vous un texte dont je suis l'auteure et que j'ai écrit à la seconde personne du singulier. Comme promis, le voici. Vous pouvez, le lire et/ou l'écouter.

 

 

Pour l'écouter : 

 

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Tu te brosses les cheveux devant le miroir de la salle de bain aux murs défraichis. Tu t’appliques à donner un mouvement à ta crinière brune. Tu te rapproches de ton reflet. Tu poses ta brosse pour mieux examiner dans le miroir cette mèche de cheveux blancs, située juste derrière l’oreille. Elle t’énerve. Elle t’inquiète. Tu te dis que tu devrais peut-être te teindre les cheveux comme ta mère l’avait fait à ton âge. Non, surtout pas. Tu es comme tu es. Un point c’est tout. Tu te convaincs qu’elle ne se voit pas parce qu’elle est cachée par les cheveux du dessus. Tu te demandes : « Et s’il y en avait d’autres ? Ailleurs que derrière l’oreille ? ». Tu t’y prends à deux mains. Tu écartes tes cheveux presque un à un. Tu découvres avec stupeur qu’il y en a des tonnes. Mais depuis quand ? Tu te mets à les compter. A peine arrivé à 20, tu te rends compte de la stupidité de l’acte. Autant cherché une aiguille dans une botte de foin. Tu t’écartes du miroir et tu te regardes. Tu examines ta peau - blafarde - le contour de tes yeux - bleutés - ta bouche - fatiguée. Autant te rendre à l’évidence. Tu as pris un sacré coup de vieux. 

Tu te maquilles tout en réfléchissant à cette découverte affligeante : qu’est-ce que tu as vieilli ! Personne ne te l’a dit. Non, personne. Même pas ton mari. Même pas tes enfants. Peut-être ne s’en sont-ils pas rendu compte. Par habitude. Par manque de temps. Par désintérêt ? Et toi ? Tu n’avais vraiment rien remarqué ? Ben non, trop affairée que tu es à t’échiner au boulot pour joindre les deux bouts, à t’occuper des autres, à subvenir à leurs besoins quotidiens, à ne jamais demander de l’aide. Quand as-tu pris soin de toi pour la dernière fois ? Quand as-tu été chez le coiffeur par exemple, hein ? Tremblante, tu appliques un peu de rouge à lèvres couleur framboise pour raviver ton visage. Demain, tu prendras rendez-vous. Oui, demain … peut-être.

Tu t’observes à nouveau dans le miroir pour voir l’effet du rouge sur tes lèvres. Et là, tu as un choc. On dirait ta mère à ton âge. Le même regard. La même bouche. La même expression fatiguée. Exactement ce que tu refuses. Si seulement ce n’était qu’une ressemblance physique. Mais tout dans ce visage te rappelle tout à coup son parcours qui est aussi le tien. Une scolarité moyenne dans une école moyenne. Une jeunesse trop tôt bousculée par une première grossesse. Un mariage précipité. Un travail que tu n’aimes pas. Tout est là dans ton reflet qui révèle ton milieu. Tu aurais tellement voulu t’élever, ne serait-ce qu’un tout petit peu, pour ne pas finir comme elle : aigrie par la médiocrité de sa vie.

Tu vois défiler dans ton regard des souvenirs d’enfance : ta rentrée des classes en sixième, la peur au ventre, la crainte du regard des autres. Ton cartable en mauvais cuir, le même que les années précédentes, alors que les autres … Les autres avaient le dernier Tann’s ! Ton parcours scolaire moyen, les choix d’orientation. Tu voulais être une artiste, faire les beaux-arts. Dessiner, c’était ta vocation, ce qui te faisait vibrer, comme on dit maintenant. Tu te rappelles encore de la réaction indignée de ta mère : « Tu rêves ou quoi. L’art, c’est pas sérieux. Tu seras secrétaire, ma fille ! »

Tu détournes le regard de toi-même pour te concentrer sur le miroir. L’objet en tant que tel. Tiens, des traces de doigts. Une projection de dentifrice. Tu cherches ton spray nettoyant spécial vitres. Ton chiffon en coton. Tu nettoies pour oublier, pour détourner ton attention de cette réalité cruelle, de ton quotidien minable, de ce que tu es devenue. Pourtant il va bien falloir t’y faire, vivre avec, à moins que … La roue tourne, ma belle ! La roue tourne. Et elle a tourné trop vite pour toi. Soit tu continues comme ça sans te poser de questions et tu deviens comme ta mère soit tu te prends en main. En as-tu le courage ? As-tu encore le temps ? Tes yeux s’accrochent au lavabo. Quelqu’un à oublier de le rincer. Vite, tu le nettoies à grand renfort de Mr Propre.

Tu as peur. Tu te recroquevilles sur toi-même. Tu ne veux pas tout chambouler, modifier ton équilibre précaire et misérable qui te détruit à petit feu. Eh bien, c’est ça ou tu crèves sur place lentement mais sûrement. Et sans rien dire, ok ? Te plains pas de ta vie, s’il te plaît, y en a qui sont plus à plaindre que toi. Estime-toi heureuse. C’est ce que ta mère te disais, quand t’étais gamine et que tu rêvais de ton premier jean, devant la vitrine du magasin de la rue principale de ton village : « De quoi tu te plains ? T’as déjà un pantalon que je sache ! » Cette phrase prononcée par la voix nasillarde et amer de ta mère retentit dans ta tête. Elle serait là, elle te dirait : « Mais à quoi tu rêvasses ma cocotte, il est déjà plus de 6 heure du mat. Tu as deux trains à prendre et 15 minutes de marche. T’as pas de temps à perdre devant la glace. » Tu te redresses. Tu nettoies ta brosse à cheveux, tu ouvres le tiroir devant toi et tu la ranges. Tu regardes ton visage une dernière fois dans le miroir désormais immaculé. Dans la salle de bain, tout est propre. Toi aussi d’ailleurs, de l’intérieur. Comme si ce nettoyage compulsif t’avait aidé à prendre conscience de ta situation. Oui, tu peux partir tranquille car ta décision est prise. Tu n’as plus peur. Tu vas prendre ta vie en main, car même si tes cheveux blancs te disent le contraire, au fond de toi, tu sais qu’il n’est pas trop tard. 

***

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Interview d'auteur : Magdalena Zilveti Chaland pour Réussir sa vie d'expat

Interview d'auteur : Magdalena Zilveti Chaland pour Réussir sa vie d'expat

Une fois par mois, je propose sur le blog de Writer Forever une interview d'auteurs expatriés ayant publié un livre traitant de la vie à l'étranger, de l’expatriation, de mobilité internationale ou d'un pays dans lequel ils ont vécu. Il peut s'agir de roman, de témoignages, de fragments de vie, de livre jeunesse ou d'un tout autre genre à partir du moment ou il traite de cette problématique particulière. Ces auteurs nous parlerons des raisons qui les ont poussé(e)s à écrire leur ouvrage, de leur processus d'écriture, de la manière dont ils l'ont publié et de leur stratégie de promotion.

Aujourd'hui, je vous propose de rencontrer Magdalena Zilveti Chaland, l'auteur de Réussir sa vie d’expat’. S’épanouir à l’étranger en développant son intelligence nomade, publié aux Editions Eyrolles en septembre 2015.

Pourrais-tu m’en dire un peu plus à propos de ton livre ?

Mon livre « réussir sa vie d’expat » traite des répercussions psychologiques de l’expatriation. Vivre à l’étranger a des conséquences sur l’individu et sa famille à plusieurs niveaux : identitaire, social et professionnel. J’aborde ainsi ce que l’installation dans un nouveau pays et une nouvelle culture peut provoquer en soi chez un être humain.

À qui s’adresse ton livre ? 

Ce livre s’adresse à ceux qui pensent partir vivre à l’étranger afin de les aider à se préparer et à anticiper leur expatriation. Il s’adresse aussi à ceux qui sont déjà partis et qui veulent mettre des mots sur des ressentis. Il s’adresse enfin aux proches et aux professionnels afin de mieux comprendre ce que l’expatriation implique. 

Pourquoi as-tu écrit ce livre ?

L’expatriation est un thème d’actualité. C’est presque devenu un passage obligatoire lors d’études supérieures ou pendant une carrière. C’est en effet une expérience très enrichissante apportant de nombreux bénéfices mais c’est aussi bien souvent une expérience idéalisée et pas toujours psychologiquement bien  préparée. 

Je travaille depuis plusieurs années comme coach pour les ressortissants francophones vivant dans un autre pays que celui dont ils sont originaires. Je vois les difficultés qu’ils doivent affronter comme la solitude, l’éloignement familial, l’incompréhension culturelle, le besoin de se réinventer professionnellement, etc. J’ai souhaité dans ce livre proposer une vision plus réaliste de ces difficultés mais aussi quelques conseils pour mieux y faire face.

Quels ont été tes processus d’écriture, de l’idée à sa finalisation ? Combien de temps cela t'a-t-il pris ?

Depuis plusieurs années, j’étais intéressée par le thème de l’interculturalité et de la migration. J’ai décidé en février 2012 de me lancer dans un projet d’ouvrage sur les aspects psychologiques de l’expatriation. Pendant deux années, en parallèle de mon travail de coaching, j’ai lu de nombreux ouvrages et articles sur ces thèmes. J’ai commencé à rédiger quelques parties. 

En 2014, j’ai souhaité finaliser le projet en ayant une approche plus rigoureuse dans l’écriture. Je t’ai contacté pour bénéficier de ton accompagnement. Nous avons convenu d’un planning sur trois mois pour terminer l’ouvrage. 

En septembre 2014, j’ai contacté différentes maisons d’édition et j’ai obtenu plusieurs retours positifs mais non concluants. 

En novembre 2014, les éditions Eyrolles se sont montrées plus intéressées. Ils m’ont demandé de retravailler certains points, et en février 2015 ils m’ont donné leur accord à la condition que je réduise le livre de moitié pour le mois d’avril car il faisait 500 pages à l’origine. Il a été publié en septembre 2015. Au final, c’est un projet qui a duré 3 ans. 

Quelle(s) difficulté(s) as-tu rencontré pendant l’écriture de ce livre ? 

La plus grande difficulté a été de m’organiser pour libérer du temps afin d’écrire alors que je jonglais entre mes clientes et mes obligations familiales. Je me suis rendue compte que j’étais plus efficace pour écrire en soirée, une fois que mes enfants étaient couchés. J’ai alors consacré plusieurs soirées par semaine à la rédaction du livre.

Comment as-tu procédé pour publier ton livre ? 

J’ai recherché dans mes contacts s’il y avait des personnes ayant des liens avec des maisons d’édition. J’ai réussi à faire passer mon livre à quatre ou cinq maisons d’édition prestigieuses grâce à une connaissance intermédiaire. C’est comme cela que j’ai obtenu des retours et des conseils de leur part. Je l’ai aussi envoyé a une demie douzaine d’autres maisons de façon spontanée et je n’ai jamais obtenu aucune réponse. 

Entre mon début de recherche d’une maison d’édition et le contrat avec Eyrolles, il s’est écoulé cinq mois.

 

Reussir-vie-dexpat.jpg

Comment assures-tu la promotion de ton livre ? 

Je réalise la promotion du livre en conjuguant plusieurs actions. D’abord, par le biais des réseaux sociaux (Facebook ou mon blog) sur lesquels j’ai parlé de mon livre avant même sa publication. Ensuite, une fois qu’il a été publié, j’ai participé à plusieurs salons ou réunions pour le présenter, non seulement sur San Francisco où je réside mais aussi à Houston, dans le Kansas et à Paris. Cette année, je pars à Amsterdam et Montréal dans le cadre de conférences. 

Par la suite, plusieurs articles parlant de mon livre ont été publiés soit dans des magazines en ligne comme Femmexpat ou BusinessOfeminin, mais aussi dans la presse écrite traditionnelle comme l’Express, la Croix et La Vie.

Enfin, ma maison d’édition m’a permis d’avoir des contacts et j’ai été interviewée à la radio (RTL, RFI) et à la télévision (TV5). Il est essentiel de beaucoup s’investir dans la promotion de son livre.

Quelle est la meilleure méthode selon toi pour promouvoir un livre ? 

Les interviews, les articles et les réunions d’informations sont différents moyens tous efficaces pour promouvoir un livre car on peut ainsi toucher différents publics.

Que t'as apporté la rédaction et la publication de ce livre ?

J’ai eu beaucoup de plaisir à rédiger ce livre et à mettre des mots sur des ressentis. La publication du livre m’apporte aussi une crédibilité professionnelle me permettant d’avoir accès a un plus large public. 

Quels conseils donnerais-tu à une personne qui souhaite écrire un livre ? 

D’être persévérant, d’avoir une grande rigueur de travail et d’être suffisamment passionné par son sujet pour le porter jusqu’au bout. C’est un bébé qui n’aboutit pas uniquement après les mois de gestation !

Enfin, où peut-on se procurer ton livre ?

Il est possible de se procurer mon livre sur les sites de la fnac et d’Amazon et dans les libraires françaises à l’étranger. 

Pour en savoir plus, consultez le site internet de Magdalena, Intelligence Nomade.

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Ecrire, c’est comme s’entraîner pour courir un marathon

Ecrire, c’est comme s’entraîner pour courir un marathon

Pour moi, écrire c’est comme s’entraîner pour courir un marathon. Je ne laisse rien au hasard pour atteindre mon objectif ultime : terminer la rédaction de mon roman, qui s’apparente à courir 42,195 km. Le challenge est de taille. Mais il est réalisable à condition d’avoir établi une bonne préparation de course. 

J’ai mis en place un programme précis et évolutif : m’entraîner deux fois par semaine à raison de trente minutes par séance. Au bout de trois mois, je ne suis plus essoufflée après chaque séance d’entraînement. Je suis si heureuse après avoir parcouru toutes ses lignes, écrit tous ces mots que j’ai décidé d’allonger la durée de mes séances d’une dizaine de minutes chaque semaine. Ma pratique hebdomadaire a renforcé ma motivation et mon bien-être. Un véritable cercle vertueux !

Chaque séance suit le même rituel. Je prépare mon matériel mais aussi mon ravitaillement. Il faut s’alimenter et s’hydrater à intervalles réguliers pour ne pas subir de fringale en chemin ni ressentir de crampes au milieu de l’ouvrage. Le fameux « mur » du 30ème kilomètre, tous les marathoniens l’appréhendent. Les écrivains aussi. 

Maintenant, j’ai ma routine et je pratique ma course à pied littéraire trois fois par semaine. Pour rien au monde, je ne manquerai ce rendez-vous avec moi-même, mes personnages et mon histoire. Pour ne pas m’épuiser, j’alterne les courses faciles et les courses plus longues. Je varie les parcours en m’échauffant dans mon journal intime ou bien en m’essayant à la poésie. J’emprunte alors des chemins luxuriants de verdures, je dévale les berges des rivières, j’accélère dans les pentes abruptes des collines en m’enivrant de l’air pur de la campagne. Puis je reprends le chemin du bitume qui me ramène sur la route de mon roman encore inachevé. J’apprécie chaque entraînement car je sais qu’il me rapproche de mon objectif : finir cette course avec moi-même, terminer ce projet qui me tant tient à coeur, faire aboutir tout ce travail en franchissant la ligne d’arrivée que symbolise le mot « fin ». 

J’en suis encore loin mais je ne relâche pas mes efforts. Peu importe ma vitesse. Peu importe mon chrono. Il s’agit juste de veiller à continuer d’écrire sur le même rythme, de respecter mon aisance respiratoire, d’être dans l’effort régulier. Au gré des entraînements, je franchis les kilomètres pages après pages, chapitres après chapitres. Je regarde de temps en temps ma montre. Les yeux rivés sur le goudron blanc de mon écran, je me tiens légèrement penchée en avant. Je poursuis l’effort sans me retourner, sans me soucier de mes erreurs, sans me préoccuper des autres auteurs. Je n’ai qu’un but : rajouter au moins trois ou quatre feuillets à ce livre qui n’en finit plus, pour terminer. Je m’essouffle. Je sens la fatigue me gagner. Serait-ce le syndrome de la peur du débutant, qui doute, qui se sabote ? Serait-ce le fameux « mur » du 30ème kilomètre le jour de la course qui vous fait jeter l’éponge ? 

Je n’abandonnerai pas. Non, jamais, pas aussi près du but. Il ne reste après tout qu’une douzaine de pages ! Je ralentie mon allure. Je me ménage. Je marche un peu tout en avalant goulûment ma boisson et ma barre énergétique. J’inspire puis j’expire plusieurs fois de suite. L’air me fait du bien. Il a dynamisé mes neurones qui se connectent et activent mes doigts sur le clavier, d’abord lentement puis de plus en plus rapidement. Je me sens mieux. J’ai relancé ma machine à écrire interne. J’y suis presque. Je vois la banderole « Arrivée » se profiler à l’horizon. J’entends sur le bord de la route les encouragements des spectateurs : « Allez Véronique ! Tu y es presque ! Encore un effort ! » Oui, encore quelques pages, encore quelques phrases et je pourrais m’écrouler de fatigue, les doigts raidies par les crampes, ne souhaitant plus qu’une chose : vomir mon épuisement. 

Chancelante, j’ai passé la ligne d’arrivée. On me félicite. Mais ce n’est pas fini. Non, ce n’est pas fini même si le plus dur est fait. 

Après quelques jours de repos mérité, je reprends l’entraînement pour évacuer les toxines. Se décrasser comme on dit. Toutefois, il n’est pas question de se précipiter. Alors je parcours mon texte en trottinant tranquillement. Je relis. Je rature. J’annote.  Sans précipitation. Bientôt, oui, j’aurais terminé. Bientôt. 

Mais parce que j’ai été piquée par le virus de l’écriture et de la course à pied, je recommencerai !

Vous pouvez aussi écouter cette chronique : 

 

Artist Name - Ecrire-Cest-Comme-Sentrainer-Pour-Courir-Un-Marathon.mp3

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Les qualités nécessaires pour devenir écrivain

Les qualités nécessaires pour devenir écrivain

Au-delà des compétences et des savoir-faire incontournables qu’il faut avoir pour devenir écrivain (maîtrise parfaite de la langue, connaissance littéraire, style, aisance rédactionnelle), il est essentiel de détenir des savoir-être et de faire en sorte de les développer. L’état d’esprit de l’auteur est tout aussi important que ses qualités rédactionnelles et littéraires quel que soit le genre dans lequel il souhaite être publié. 

Ainsi, selon moi, pour réussir en tant qu’écrivain, les qualités nécessaires sont les suivantes : 

  • La ténacité

La volonté ne suffit pas pour devenir écrivain. Non seulement, il faut mettre en marche cette volonté par un travail acharné et quotidien mais il faut le faire sur la longue durée. Il ne faut rien lâcher : ni devant les lettres de refus, ni devant les critiques pas toujours constructives, ni devant parfois le manque de temps ou d’envie d’écrire. Il faut continuer coûte que coûte. J’aurais aussi pu employer les termes de détermination, de persévérance ou d’opiniâtreté qui vont de pair avec la ténacité et dont doit faire preuve un auteur débutant.

  • La passion

Pour rester tenace, il n’y a pas de secret. Il faut être passionné par ce que vous faites. Vous devez aimer écrire. Vous devez aimer être seul(e) face à vous-même et à la page blanche de votre écran. Vous devez être passionné par votre sujet. Que dire de plus ? 

  • La patience

Oh mon dieu, qu’il en faut de la patience ! Déjà pour arriver au bout de la première version de son projet, puis le réécrire, puis le faire relire et enfin le corriger. C’est déjà faire preuve de beaucoup de patience envers soi-même. Mais il faut faire encore preuve de plus de patience si l’on veut se faire publier de manière traditionnelle, c’est-à-dire à compte d’éditeur, car il faut attendre les réponses des maisons d’édition.

  • La régularité

Ecrire de manière régulière, avoir une routine quotidienne ou hebdomadaire peu importe mais avoir des rendez-vous avec soi-même pour faire avancer son projet sont les seules techniques pour arriver à ses fins. Ecrire, finalement, c’est comme courir un marathon. Un athlète de haut niveau ne court pas 42, 195 kilomètres en un peu plus de deux heures du jour au lendemain. Ce sont des milliers d’heures d’entraînement. Ecrire un livre, c’est la même chose !

  • L’optimisme

Je pense qu’être optimiste quand on est écrivain ou qu’on souhaite le devenir est l’une des clefs secrète de la réussite. Je n’emploie pas le terme de fataliste mais il y a un peu de cela. Je pense qu’il faut prendre les choses comme elles viennent et que chaque obstacle doit être considéré comme une étape vers votre but ultime : la publication de votre manuscrit. Au quotidien, c’est utiliser tout ce qui vous arrive comme une source d’inspiration, comme du matériau à utiliser dans vos histoires. 

  • La créativité

Lorsqu’on imagine des histoires, cela semble aller de soi. Mais je pense aussi à une autre forme de créativité, celle qui n’est pas que artistique. Je devrais peut-être parler davantage d’ingéniosité et de flexibilité. Parfois lorsque l’on est auteur, on doit en faire preuve au quotidien pour écrire dès qu’on a 5 minutes devant soit, ou bien pour trouver des idées. Cela ne tombe pas tout cuit. C’est parfois en faisant autre chose qu’écrire qu’elles arrivent … presque naturellement. Ce qui m’amène à la qualité suivante.

  • Être à l’écoute

Lorsque l’on veut écrire, il faut être à l’écoute des autres et de son environnement mais aussi de soi-même. Être à l’écoute des autres pour s’en inspirer, être à l’écoute de son lectorat ou de son lecteur idéal, être à l’écoute de soi-même et de ses besoins (prendre soin de soi physiquement et mentalement, faire le point, faire du sport, etc …) pour continuer à écrire sereinement. 

  • Cultiver sa chance en travaillant son réseau et sa sociabilité

J’ai gardé le meilleur et le plus difficile pour la fin. Je pense qu’un auteur sérieux ne doit pas négliger cet aspect de son activité s’il souhaite être publié ou s’auto-publier. Le travail régulier, la passion, la patience etc … sont des passages obligés et constituent le coeur du travail de tout auteur mais il faut aussi de la chance et il faut savoir la provoquer en faisant du networking. Un auteur, en plus de son travail de création, doit mettre en place des stratégies pour se rendre visible auprès de son lectorat et du milieu de l’édition. Cela passe par la mise en place d’une plateforme virtuelle mais aussi en allant à la rencontre de son public (salon, conférences, signatures, lectures).

Qu’en pensez-vous ? Voyez-vous d’autres qualités nécessaires pour devenir auteur ? Répondez en laissant un commentaire !

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Ce que j’ai appris de ma visite au Salon du Livre et de la Presse Jeunesse 2015

Ce que j’ai appris de ma visite au Salon du Livre et de la Presse Jeunesse 2015

Depuis plusieurs années, je rêvais d’aller au Salon du Livre et de la Presse Jeunesse (SLPJ) de Montreuil. Je n’ai jamais pu le faire car j’habitais à l’étranger. Sachant que cette année, je serai à nouveau installée en France à l’automne 2015, j’avais décidé de m’y rendre quoiqu’il arrive !

Je me suis donc préparée un séjour professionnel de deux jours à Paris les 3 et 4 décembre 2015 incluant une après-midi entière sur le salon pour aller à la rencontre des maisons d’édition jeunesse

En amont, j’avais étudié la liste des exposants, dressé une liste d’incontournables que je voulais voir, préparé des cartes de visites et imprimé des projets que je souhaitais soumettre.  Je m’étais dit qu’il y aurait beaucoup de monde et que j’aurai sans doute du mal à approcher les éditeurs car je venais en amont de la journée réservée aux professionnels (auteurs, illustrateur, etc …) prévue le 7 décembre. 

Ce ne fut pas le cas. Il y aurait du y avoir beaucoup de scolaires mais en raison de la limitation des déplacements imposée aux écoliers en région parisienne, le salon était loin d’être bondé. À ma grande surprise, les exposants s’ennuyaient et se plaignaient du peu d’affluence. Du coup ils étaient très disponibles et plutôt contents qu’on leur pose des questions. Ce que je me suis empressée de faire. 

Voici donc ce que j’ai appris de mon escapade au SLPJ 2015 : 

  • les éditeurs jeunesse reçoivent des tonnes et des tonnes de projets d’albums et de roman (ça, je le savais déjà). Et ne répondent donc pas toujours aux e-mails ou aux courriers qu’on leur envoi (ça, je m’en étais rendue compte !). D’ailleurs c’est parfois explicitement écrit sur leurs sites internet. Mais ils ne fonctionnent pas tous ainsi (ah ah !!). 
  • pour se différencier, il faut donc viser juste en étudiant leur catalogue et en connaissant leur ligne éditoriale. D’ou l’intérêt de se rendre sur ce salon, de récolter un maximum de catalogues et de leur demander « Quel genre de texte recherchez-vous ? » en personne ! Ils étaient d’ailleurs ravis dans l’ensemble de ma démarche que je présentais comme « mon boulot d’auteur ».
  • Car finalement, soumettre un projet ressemble beaucoup à la recherche d’un emploi. Mis à part la rédaction de l’histoire, il faut écrire une lettre de présentation du projet, savoir à qui précisément envoyer le dossier et idéalement avoir rencontré ladite personne. Bref, il faut réseauter comme pour trouver du travail. 
  • Se rendre sur un tel salon permet aussi de savoir quels sont les besoins des éditeurs jeunesse, certains lancent des collections et sont donc à la recherche de texte spécifique. Il n’y a qu’en allant à leur rencontre que vous pouvez le savoir !
  • Sur le salon comme ailleurs, les grandes maisons d’édition jeunesse sont difficiles d’accès. Ainsi sur le stand de Gallimard, il n’y avait que des stagiaires, sympathiques par ailleurs, mais pas forcément à même de répondre à mes questions. 
  • Une demi-journée n’est pas suffisante pour faire un tour approfondi du salon et rencontrer toutes les maisons d'édition qu’on souhaitait voir. Mais, c’est déjà un bon début. 
  • En conclusion, ce salon m’a permis de découvrir des maisons d’édition jeunesse, petites ou moyennes, que je ne connaissais pas et qui pourraient être intéressées par certains de mes textes. 

Bref, il ne me reste plus qu’à travailler les pistes obtenues et d’y retourner en 2016 !!

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