Le blog de Writer Forever

Sur le blog de Writer Forever, je publie des articles et des vidéos sur les thèmes suivants : mon quotidien d’auteur, mes conseils en écriture, des interviews d’écrivains, la créativité au quotidien. Je partage aussi avec vous certains de mes textes, mon point de vue sur mes lectures et mon actualité du moment.

Interview d'auteur : Sophie Landrieux, auteur de Chroniques de l’Amérique au quotidien : une Française décrypte l’American Way of Life

Interview d'auteur : Sophie Landrieux, auteur de Chroniques de l’Amérique au quotidien : une Française décrypte l’American Way of Life

Mon quotidien d'auteure est aussi un quotidien de lectrice. Une fois par mois, je propose donc sur le blog de Writer Forever une interview d'auteurs expatriés (dont j'ai lu le livre) ayant publié un ouvrage traitant de la vie à l'étranger, de l'expatriation ou d'un pays dans lequel ils ont vécu. Il peut s'agir de roman, de témoignages, de fragments de vie, de livre jeunesse ou d'un tout autre genre à partir du moment où il traite de cette problématique particulière. Ces auteurs nous parlerons des raisons qui les ont poussé(e)s à écrire leur ouvrage, de leur processus d'écriture, de la manière dont ils l'ont publié et de leur stratégie de promotion.

Aujourd'hui, je vous propose de rencontrer Sophie Landrieux, l'auteur de Chroniques de l’Amérique au quotidien : une Française décrypte l’American Way of Life.

Pourriez-vous m’en dire un peu plus à propos de votre livre ?

Mon livre « Chroniques de l’Amérique au quotidien » est un témoignage sur la vie en expatriation aux États-Unis. Il traite de la vie de tous les jours dans ce pays en proposant une analyse des différences culturelles entre la France et les États-Unis. Le mode de vie américain est ainsi décrypté. Les principaux thèmes du livre sont l’éducation des enfants, la nourriture, les fêtes ou encore l’archétype de la femme américaine. 

 

Chroniques-de-lAmerique-au-quotidien.jpg

 

À qui s’adresse-t-il ? 

Ce livre s’adresse principalement aux expatriés aux États-Unis et à ceux qui y préparent leur expatriation. Il peut être utile à toute autre personne intéressée par la vie en expatriation et les différences culturelles. Les francophiles américains font également partie du public visé.

Qu’est-ce qui vous a poussé à l’écrire ?

J’ai écrit ce livre car peu de livres témoignent de la vie de Français aux États-Unis. Par contre, il existe beaucoup d’ouvrages, écrits par des Américains notamment, sur la vie fabuleuse qu’ils ont menée ou mènent en France. Avec ce livre, j’ai voulu mieux comprendre le mode de vie américain pour surmonter certaines difficultés d’adaptation. La vision de l’expatriation demeure souvent trop rose, ou au contraire pessimiste. Je pense qu’il convient d’appréhender cette expérience singulière d’une façon plus nuancée. Mon témoignage évoque le choc culturel et les difficultés d’adaptation, mais montre aussi les nombreux bons côtés de l’expatriation. J’espère que mon livre pourra aider de futurs expatriés à anticiper certaines difficultés et à mieux cerner l’Americain Way of Life pour en profiter pleinement.

Quels ont été vos processus d’écriture, de l’idée à sa finalisation ? 

De l’idée à la finalisation, cinq années environ se sont écoulées. J’ai écrit un premier manuscrit en un an. N’ayant pas trouvé d’éditeur en 2012, j’ai abandonné ce projet et ai commencé à travailler à temps plein. Cette année m’a enfin donné le temps de reprendre mon manuscrit et de le terminer. Il n’a cependant jamais quitté mon esprit et j’ai continué à lire sur le sujet, conserver des articles, même quand je n’étais pas dans une phase active d’écriture.

Quelle(s) difficulté(s) avez-vous rencontré pendant l’écriture de ce livre ? Comment les avez-vous surmontées ?

J’ai rencontré plusieurs difficultés. J’ai d’abord hésité entre écrire le livre en anglais ou en français. Le français a fini par s’imposer, ce qui a aussi réorienté le thème du livre pour un public candidat à l’expatriation aux États-Unis

Le manque de temps fait aussi partie des difficultés que j’ai rencontrées. M’autoriser à me consacrer à un projet d’écriture m’a permis d’achever mon livre. J’en ai fait ma priorité.

Comment avez-vous procédé pour publier votre livre ? 

J’ai choisi l’auto-publication avec Amazon. La démarche est très simple.

Pourquoi avez-vous choisi de ce mode d’édition ?

J’ai choisi l’auto-publication car je souhaitais partager mon manuscrit avec mes amis afin de pouvoir ensuite l’améliorer en fonction de leurs remarques et réactions. J’essaie maintenant de trouver un éditeur traditionnel pour en assurer une meilleure diffusion.

Comment assurez-vous la promotion de votre livre ?

Je ne suis pas certaine d’être bien placée pour donner des conseils dans ce domaine. Voici ce que j’ai tenté. En matière de promotion, j’ai d’abord écrit un courriel à mes amis pour les informer de la parution du livre. J’ai aussi publié cette nouvelle sur mon compte LinkedIn. Ensuite, j’ai créé une page Facebook et un blog pour accompagner la sortie du livre. Enfin, j’ai contacté des sites consacrés à l’expatriation pour leur proposer des articles ou interviews.

Quelle est la meilleure méthode selon vous pour promouvoir un livre ? Dans votre cas, qu’est-ce qui fonctionne le mieux ? 

Je pense que les amis s’avèrent les meilleurs prescripteurs. Certains ont eu la gentillesse de partager la nouvelle de la parution de mon livre avec leur propre réseau.

Que vous ont apporté la rédaction et la publication de ce livre ?

J’ai beaucoup appris en rédigeant ce livre grâce à mes recherches sur le sujet. Ma compréhension de la société américaine s’est améliorée. 

Sa publication me donne un sentiment d’accomplissement et me permet surtout de partager mon manuscrit. Beaucoup d’amis français ou américains ont eu envie de me voir pour en parler et me donner leur point de vue. La publication du livre a ainsi fait naître de nombreux échanges.

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaite écrire un livre ? 

L’écriture est un processus. Il faut de la persévérance et ne pas hésiter à abandonner un manuscrit, puis à le recommencer. Un équilibre entre confiance en soi et autocritique est nécessaire pour arriver à avancer. Un dernier conseil : savoir mettre un point final. Quand un livre est-il achevé ? Je réponds généralement à cette question en préparant mon prochain livre. Je note mes nouvelles idées. Au lieu de m’en vouloir de ne pas les avoir intégrées, je les garde pour mon prochain projet.

Enfin, où peut-on se procurer votre livre ?

Mon livre est disponible sur amazon.fr ou amazon.com.

Biographie

b2ap3_thumbnail_Sophie-Landrieux.JPGSophie Landrieux vit en expatriation aux États-Unis depuis 8 ans avec sa famille. 

Elle est maitre de conférences en gestion. Elle enseignait à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne avant son expatriation. Elle a aussi enseigné dans une université américaine pendant plus de trois ans avant de se consacrer à l’écriture. Elle est l’auteur de « Chroniques de l’Amérique au quotidien : une Française décrypte l’American Way of Life » et anime un blog sur ce sujet.

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Interview d'auteur : Magdalena Zilveti Chaland pour Réussir sa vie d'expat

Interview d'auteur : Magdalena Zilveti Chaland pour Réussir sa vie d'expat

Une fois par mois, je propose sur le blog de Writer Forever une interview d'auteurs expatriés ayant publié un livre traitant de la vie à l'étranger, de l’expatriation, de mobilité internationale ou d'un pays dans lequel ils ont vécu. Il peut s'agir de roman, de témoignages, de fragments de vie, de livre jeunesse ou d'un tout autre genre à partir du moment ou il traite de cette problématique particulière. Ces auteurs nous parlerons des raisons qui les ont poussé(e)s à écrire leur ouvrage, de leur processus d'écriture, de la manière dont ils l'ont publié et de leur stratégie de promotion.

Aujourd'hui, je vous propose de rencontrer Magdalena Zilveti Chaland, l'auteur de Réussir sa vie d’expat’. S’épanouir à l’étranger en développant son intelligence nomade, publié aux Editions Eyrolles en septembre 2015.

Pourrais-tu m’en dire un peu plus à propos de ton livre ?

Mon livre « réussir sa vie d’expat » traite des répercussions psychologiques de l’expatriation. Vivre à l’étranger a des conséquences sur l’individu et sa famille à plusieurs niveaux : identitaire, social et professionnel. J’aborde ainsi ce que l’installation dans un nouveau pays et une nouvelle culture peut provoquer en soi chez un être humain.

À qui s’adresse ton livre ? 

Ce livre s’adresse à ceux qui pensent partir vivre à l’étranger afin de les aider à se préparer et à anticiper leur expatriation. Il s’adresse aussi à ceux qui sont déjà partis et qui veulent mettre des mots sur des ressentis. Il s’adresse enfin aux proches et aux professionnels afin de mieux comprendre ce que l’expatriation implique. 

Pourquoi as-tu écrit ce livre ?

L’expatriation est un thème d’actualité. C’est presque devenu un passage obligatoire lors d’études supérieures ou pendant une carrière. C’est en effet une expérience très enrichissante apportant de nombreux bénéfices mais c’est aussi bien souvent une expérience idéalisée et pas toujours psychologiquement bien  préparée. 

Je travaille depuis plusieurs années comme coach pour les ressortissants francophones vivant dans un autre pays que celui dont ils sont originaires. Je vois les difficultés qu’ils doivent affronter comme la solitude, l’éloignement familial, l’incompréhension culturelle, le besoin de se réinventer professionnellement, etc. J’ai souhaité dans ce livre proposer une vision plus réaliste de ces difficultés mais aussi quelques conseils pour mieux y faire face.

Quels ont été tes processus d’écriture, de l’idée à sa finalisation ? Combien de temps cela t'a-t-il pris ?

Depuis plusieurs années, j’étais intéressée par le thème de l’interculturalité et de la migration. J’ai décidé en février 2012 de me lancer dans un projet d’ouvrage sur les aspects psychologiques de l’expatriation. Pendant deux années, en parallèle de mon travail de coaching, j’ai lu de nombreux ouvrages et articles sur ces thèmes. J’ai commencé à rédiger quelques parties. 

En 2014, j’ai souhaité finaliser le projet en ayant une approche plus rigoureuse dans l’écriture. Je t’ai contacté pour bénéficier de ton accompagnement. Nous avons convenu d’un planning sur trois mois pour terminer l’ouvrage. 

En septembre 2014, j’ai contacté différentes maisons d’édition et j’ai obtenu plusieurs retours positifs mais non concluants. 

En novembre 2014, les éditions Eyrolles se sont montrées plus intéressées. Ils m’ont demandé de retravailler certains points, et en février 2015 ils m’ont donné leur accord à la condition que je réduise le livre de moitié pour le mois d’avril car il faisait 500 pages à l’origine. Il a été publié en septembre 2015. Au final, c’est un projet qui a duré 3 ans. 

Quelle(s) difficulté(s) as-tu rencontré pendant l’écriture de ce livre ? 

La plus grande difficulté a été de m’organiser pour libérer du temps afin d’écrire alors que je jonglais entre mes clientes et mes obligations familiales. Je me suis rendue compte que j’étais plus efficace pour écrire en soirée, une fois que mes enfants étaient couchés. J’ai alors consacré plusieurs soirées par semaine à la rédaction du livre.

Comment as-tu procédé pour publier ton livre ? 

J’ai recherché dans mes contacts s’il y avait des personnes ayant des liens avec des maisons d’édition. J’ai réussi à faire passer mon livre à quatre ou cinq maisons d’édition prestigieuses grâce à une connaissance intermédiaire. C’est comme cela que j’ai obtenu des retours et des conseils de leur part. Je l’ai aussi envoyé a une demie douzaine d’autres maisons de façon spontanée et je n’ai jamais obtenu aucune réponse. 

Entre mon début de recherche d’une maison d’édition et le contrat avec Eyrolles, il s’est écoulé cinq mois.

 

Reussir-vie-dexpat.jpg

Comment assures-tu la promotion de ton livre ? 

Je réalise la promotion du livre en conjuguant plusieurs actions. D’abord, par le biais des réseaux sociaux (Facebook ou mon blog) sur lesquels j’ai parlé de mon livre avant même sa publication. Ensuite, une fois qu’il a été publié, j’ai participé à plusieurs salons ou réunions pour le présenter, non seulement sur San Francisco où je réside mais aussi à Houston, dans le Kansas et à Paris. Cette année, je pars à Amsterdam et Montréal dans le cadre de conférences. 

Par la suite, plusieurs articles parlant de mon livre ont été publiés soit dans des magazines en ligne comme Femmexpat ou BusinessOfeminin, mais aussi dans la presse écrite traditionnelle comme l’Express, la Croix et La Vie.

Enfin, ma maison d’édition m’a permis d’avoir des contacts et j’ai été interviewée à la radio (RTL, RFI) et à la télévision (TV5). Il est essentiel de beaucoup s’investir dans la promotion de son livre.

Quelle est la meilleure méthode selon toi pour promouvoir un livre ? 

Les interviews, les articles et les réunions d’informations sont différents moyens tous efficaces pour promouvoir un livre car on peut ainsi toucher différents publics.

Que t'as apporté la rédaction et la publication de ce livre ?

J’ai eu beaucoup de plaisir à rédiger ce livre et à mettre des mots sur des ressentis. La publication du livre m’apporte aussi une crédibilité professionnelle me permettant d’avoir accès a un plus large public. 

Quels conseils donnerais-tu à une personne qui souhaite écrire un livre ? 

D’être persévérant, d’avoir une grande rigueur de travail et d’être suffisamment passionné par son sujet pour le porter jusqu’au bout. C’est un bébé qui n’aboutit pas uniquement après les mois de gestation !

Enfin, où peut-on se procurer ton livre ?

Il est possible de se procurer mon livre sur les sites de la fnac et d’Amazon et dans les libraires françaises à l’étranger. 

Pour en savoir plus, consultez le site internet de Magdalena, Intelligence Nomade.

 ***

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Interview d'auteur : Florence Valérie Fox pour son roman Quarantaine Blues

Interview d'auteur : Florence Valérie Fox pour son roman Quarantaine Blues

Une fois par mois, je vous propose sur le blog de Writer Forever une interview d'auteurs expatriés ayant publié un livre traitant de la vie à l'étranger, de l'expatriation ou d'un pays dans lequel ils ont vécu. Il peut s'agir de roman, de témoignages, de fragments de vie, de livre jeunesse ou d'un tout autre genre à partir du moment ou il traite de cette problématique particulière. Ces auteurs nous parlent des raisons qui les ont poussé(e)s à écrire leur ouvrage, de leur processus d'écriture, de la manière dont ils l'ont publié et de leur stratégie de promotion.

Aujourd'hui, je vous propose de rencontrer Florence Valerie Fox, l'auteur de Quarantaine Blues. Florence a travaillé dans le marketing et la communication dans plusiseurs grandes groupes du secteur de l'énergie, de l'automobile, de l'informatique, et des transmissions par satellite. Aujourd'hui, elle est un auteur primé (David Burland International Poetry Prizes 2013 et 2014) qui écrit en français et en anglais. The Balding Club and other shorts stories est paru en décembre 2013. Un recueil de poésie et un techno-thriller avec en toile de fond les accords de Kyoto vont paraître prochainement. 

Elle fut une enfant expatriée et elle a rencontré son conjoint en Allemagne. Elle vit depuis six ans à Houston, Texas, où publie des articles sur le cinéma, les séries TV et les événements culturels dans différents magazines. Florence Valérie Fox

Bonjour Florence. Pourriez-vous men dire un peu plus à propos de votre livre et explique à qui il s'adresse ? 

Quarantaine Blues s'adresse à tous ceux et celles qui vivent une crise identitaire ou existentielle ou encore à tous ceux qui traversent une période de remise en questions, voire ce qu'on appelle aussi une crise de transition de milieu de vie, qu'on appele parfois à tort "crise de la quarantaine", car cela peut intervenir avant cet âge. Cetet crise  peut concerner les choix professionnels, personnels, ou simplement un épanouissement, qui fait défaut et dont on souffre.

Quest-ce qui vous a poussé à écrire ce livre ?

Je suis passée par cet état un peu étrange, la dernière année de décennie des trente ans. Je ressentais une angoisse irrationnelle à passer le cap des quarante ans, doublée d'une question lancinante : quelle est ma contribution, suis-je satisfaite de ma vie?  

Ce qui m'a poussée, c'est un sentiment d'urgence et une force irrépressible. Il fallait écrire, sans doute pour comprendre et écluser ces angoisses : quel est le sens de ma vie ? Suis-je seulement une maman, une épouse, une expat dans un pays qui ne connait rien de ma carrière professionnelle passée, qu'est-ce qui valide ma vie ? Et pourquoi ? Il était temps de m'approprier mon rêve d'être écrivain, que j'avais voulu devenir dès 14 ans. Parfois, il faut du temps pour retrouver ses rêves et accepter sa vocation. Souvent cela se produit à la faveur d'une crise ou d'un sentiment de déconnection entre ses aspirations et ce qui est notre réalité, et le décalage devient trop insupportable pour être mis de côté. Alors on plonge dedans et on prend des mesures.

Quels ont été vos processus d’écriture, de lidée à sa finalisation ? Combien de temps cela vous a-t-il pris ?

J'ai toujours écrit des textes ou des poèmes, et j'ai travaillé dans la com et le marketing, donc écrire est un processus naturel. En arrivant aux USA, j'ai décidé que c'était là une opportuité d'ouvrir un nouveau chapitre, et donc, pourquoi pas, loin de mon pays et des idées reçues, de rentrer dans ma peau d'écrivain et de voir ce qui en sortitait.

L'idée du livre est venue naturellement, en observant ma propre vie d'expat, l'adaptation à un nouveau pays. J'ai par la suite alimenté la reflexion en observant la vie d'autres expats, français ou européens, les heurts et les fêlures, les turbulences inhérentes à l'expatriation, et que je lisais sur des blogs également. J'avais certaines questions et angoisses, et d'autres avaient des difficutés d'un autre genre ou différents et j'ai fait converger tout cela dans le livre. Cet ouvrage m'a pris près de quatre ans et demi à écrire, mais j'ai produit d'autres écrits et gagné deux prix de poésie internationale au Royaume-Uni, ce que j'ai pris un peu comme la confirmation que je ne faisais pas fausse route.

Quelle(s) difficulté(s) avez-vous rencontré pendant l’écriture de ce livre ? Comment les avez-vous surmontées ?

Comme beaucoup, j'ai eu la panne de la page blanche, le fameux writer's block, j'en ai même fait un post sur mon blog. Dans mon cas, cela a duré un an, c'était à la fois douloureux et  irritant. J'ai écrit d'autres choses pendant ce temps, cela dit, notamment des poèmes et un recueil de nouvelles en anglais, mais « Quarantaine Blues » a été longtemps au point mort, je ne supportais plus les personnages, je trouvais l'histoire difficile, et n'aspirais qu'à en avoir fini avec cette crise existentielle que je retranscrivais sur la page et qui se poursuivait.

Comment avez-vous trouvé une illustrateur et un designer pour votre couverture de livre ?

J'ai utilisé mes propres compétences professionnelles et je les ai appliquées à la création assistée de la plateforme de publication que j'avais choisie. Je n'avais pas encore de contacts de designer de couvertures à l'époque.

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Comment avez-vous procédé pour publier votre livre ? 

J'ai voulu essayer l'entrepreneuriat, qui est une chose qui me passionne. J'ai fondé ma propre maison d'éditions, pour avoir toute latitude de création et rester seule maître à bord, je suis très autonome, j'apprécie que les choses se concrétisent rapidement.

J'avais déjà été publiée par une toute petite maison d'éditions, qui n'avait pas du tout fait de travail de promotion et qui n'a pas accédé à ma requête de publier en e-book à l'époque. Je voulais de toute façon tenter l'aventure de l'entreprenatiat. Je ne suis pas auto-publiée, puisque j'ai créée une maison d'éditions qui donc est l'éditeur de mes livres et qui me permet d'avoir un ISBN (chose à laquelle je tiens beaucoup), comme marque de reconnaissante du travail des écrivains. C'est une sorte de crédibilisation, même si dans l'absolu, cela n'a pas une valeur si importante : c'est aussi le public qui en a besoin comme gage de professionnalisme ou de sérieux, je suppose.

Comment assurez-vous la promotion de votre livre ? Quelle est votre stratégie de promotion ?

J'ai des plateformes de résaux sociaux, mon blog, mon réseau LinkedIn sur lequel j'ai écrit des articles sur la crise du milieu de vie en général. Le livre a aussi fait l'objet de plusieurs articles dans d'importants (en terme d'auditoire et de lectorat)  webzines d'expat et les newsletters de deux associations de français à l'étranger. J'ai aussi réalisé deux interviews sur une radio francophone à Vienne en Autriche.

Je suis dans une phase de publication d'avis de parution vers des titres presse écrite. Je planifie une stratégie de « blogtour ». J'envisage de faire une séance de signature bientôt, comme je l'avais fait pour mon premier livre, le recueil de nouvelles « The Balding Club and other short stories «  (bientôt en kindle) et je vais participer à un salon d'entrepreneurs en novembre, comme l'an dernier pour Balding Club.

Quelle est la meilleure méthode selon vous pour promouvoir un livre ? Dans votre cas, quest-ce qui fonctionne le mieux ? 

Tout d'abord, le réseau des gens proches, ensuite les réseaux sociaux, professionnels et « loisirs ». Ensuite le bouche à oreille, et puis il ne faut pas hésiter à se mettre en relation avec des groupes communautaires et intégrer des blogs de « promotion collective ».

Pour moi, c'est d'abord le fait que j'avais déjà écrit un premier ouvrage, qui avait bien marché et beaucoup plu, et ensuite les articles dont Quarantaine Blues a fait l'objet, car finalement beaucoup  de lecteurs me disent que cela leur parle ou les « interpelle » à un niveau ou à un autre. C'est gratifiant que ce soit un sujet qui touche les lecteurs ou que cela les inspire pour se mettre en action et poursuivre leur « true calling », comme plusieurs me l'ont dit. 

Que vous ont apporté la rédaction et la publication de ce livre ?

La rédaction m'a prouvé, si j'en avais besoin, que je suis écrivain, que c'est bien ma vocation. Je n'ai pas abandonné même dans les moments les plus difficiles ou les moins inspirés. Ensuite, beaucoup de personnes à qui j'en parlais, m'ont encouragée ; donc cela m'a permis de prendre de l'assurance. Cela m'a permis aussi de mettre au clair mes questionnements. J'ai pacifié des inquiétudes et  décidé d'accepter que je ne peux renoncer à écrire.

Ensuite, la publication est une consécration, une concrétisation de tout ce travail de recherche et d'ajustements, et aussi (il faut l'avouer) de volonté de perfectionnisme. C'est aussi un puissant soulagement, je peux enfin attaquer les autres projets que j'ai en tête (et en synopsis) depuis plusieurs années (commencés pour certains) et dont les sujets on alimenté la réflexion durant le writer's block.

Enfin, l'immense satisfaction de savoir que ce livre, écrit pour combattre une angoisse, sur la base de ma difficulté à accepter le passage du temps, à savoir quel est le  sens de ma vie et le passage à la quarantaine, résonne avec tant de lecteurs et leur donne le courage ou l'inspiration pour oser leurs rêves. C'est là véritablement un sentiment d'accomplissement personnel.

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaite écrire un livre ? 

Je conseillerai de trouver une historie intéressante (en parler un peu à quelques personnes de confiance pour tester si le projet est valide), de s'armer de patience, de silence, d'une stratégie pour trouver du temps pour écrire et le faire accepter par son entourage. De faire des recherches (« do your homework and your research » comme disent les anglo-saxons) pour écrire des choses justes (rien de pire que l'approximation, cela décrédibilise). Enfin, de ne pas renoncer quand le combat est ardu (avec soi-même ; avec les personnages ; avec l'histoire ; avec la page blanche qui n'en finit pas d'être blanche des jours durant ; avec le quotidien qui mange le temps ; avec les deadlines...)

Et sil sagit dune personne qui vit à l’étranger, quelles stratégies particulières doit-elle mettre en place ? 

Profiter de heures creuses (écoles ou temps libre pas encore occupé) pour écrire, trouver la discipline de réduire les sorties ou les cafés et écrire. Dans son agenda, réserver des heures à l'écriture et s'y tenir (pour faire un travail de recherche, de préparation, écrire la « backstory » des personnages, trouver leur voix unique, leur style, etc). 

Ecrire un livre, quelqu'il soit, cela ne se fait pas tout seul. Il y a des sacrifices à faire, pour dégager du temps, ne serait-ce que pour penser et structurer le sujet sur lequel on souhaite écrire.

Enfin, où peut-on se procurer votre livre ?

Quarantaine Blues est disponible sur Amazon.com et Amazon.fr, en version kindle ou papier

Merci Florence d'avoir partagé avec sincérité votre expérience d'auteur.

Si vous le souhaitez, vous pouvez suivre Florence sur sa page facebook : F.V.Fox 

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Interview d'auteur : Nathalie Desormeaux pour son roman Une Saison Japonaise

Interview d'auteur : Nathalie Desormeaux pour son roman Une Saison Japonaise

Une fois par mois, je vous propose sur le blog de Writer Forever une interview d'auteurs expatriés ayant publé un livre traitant de la vie à l'étranger, de l'expatriation ou d'un pays dans lequel ils ont vécu. Il peut s'agir de roman, de témoignages, de fragments de vie, de livre jeunesse ou d'un tout autre genre à partir du moment ou il traite de cette problématique particulière. Ces auteurs nous parlerons des raisons qui les ont poussé(e)s à écrire leur ouvrage, de leur processus d'écriture, de la manière dont ils l'ont publié et de leur stratégie de promotion.

Aujourd'hui, je vous propose de rencontrer Nathalie Desormeaux, auteur d'Une Saison Japonaise dont l'action se déroule bien évidemment au pays du soleil levant, un pays que j'ai découvert avec bonheur en 2014. Vous pouvez par ailleurs lire ce que j'ai pensé du livre de Nathalie sur la page "critiques de livre" de ce site. 

Nathalie DesormeauxBonjour Nathalie. Pourriez-vous m'en dire un peu plus sur vos parcours personnel et professionnel ?

Bonjour Véronique.

J’ai découvert l’Asie lorsque j’étais étudiante aux Langues’Ô et que je suis partie en stage à Tokyo. J’ai ensuite été expatriée plusieurs fois pour raisons professionnelles, en particulier pour le Printemps à Séoul. J’ai poursuivi ma carrière en France où j’ai créé une société de d’ameublement et de décoration pour enfants. Je vis maintenant en Loire Atlantique, en face de l’océan, ou j’essaie de reprendre l’écriture !

Pourriez-vous men dire un peu plus à propos de votre livre ? Pouvez-vous expliquer de quoi parle votre livre en quelques phrases ?

Une Saison Japonaise est un roman qui parle des difficultés de l’expatriation, de la perte des repères que l’on éprouve quand on arrive dans un pays d’une culture très différente, avec en plus des problèmes de langue, à travers l’histoire d’une jeune française expatriée à Tokyo en 1978.

J’ai situé le roman dans ces années-là car à cette époque-là le téléphone coûtait une fortune, il n’y avait pas d’internet ni même de fax, le sentiment d’éloignement était encore plus fort.

À qui sadresse votre livre ? 

A tous ceux qui n’ont jamais été expatriés, pour leur montrer des expériences qu’ils ignorent, et à tous ceux qui l’ont été, pour qu’ils retrouvent des expériences vécues !

A tous ceux qui ne connaissent pas le Japon, pour leur donner envie de le découvrir, et à tous ceux qui le connaissent pour leur rappeler de bons (ou mauvais) souvenirs !

A tout le monde donc, c’est un roman qui s’adresse à tous ceux qui aiment qu’on leur raconte une histoire…

Pourquoi avez-vous écrit ce livre ? Quest-ce qui vous a poussé à l’écrire ? Une saison japonaise

Je portais en moi l’envie d’écrire depuis longtemps, et j’avais particulièrement envie de construire une histoire autour des rapports d’un(e) expatrié(e) et de son interprète : dans les pays où la barrière de la langue est infranchissable et la présence d’un interprète nécessaire en permanence, la relation entre ces deux personnes prend une importance primordiale. L’interprète est la clef incontournable de la vie professionnelle et parfois aussi privée. 

Je suis partie de là, puis l’histoire s’est étoffée…Je n’avais pas d’idée très précise de la structure du livre avant d’arriver au milieu environ !

Et puis j’avais envie de parler du Japon : j’ai découvert ce pays à vingt ans et il m’a profondément marquée. Ce qui est drôle, c’est que les ressentis que j’ai éprouvés il y a plus de trente ans sont les mêmes que ceux qu’éprouvent les expatriés aujourd’hui.

Quels ont été vos processus d’écriture, de lidée à sa finalisation ? Combien de temps cela vous a t’il pris ?

L’idée, je l’avais depuis longtemps ; j’ai profité d’un moment de disponibilité dans ma vie pour la mettre à exécution. Ma première démarche a été de réunir le maximum de documentation : mes souvenirs du Japon étaient anciens, je me suis employée à les rafraîchir et à lister tout ce dont j’avais envie de parler.

J’ai ensuite écrit de façon décousue, en fonction de mon emploi du temps, avec la difficulté de « raccrocher » chaque fois qu’une période un peu longue s’imposait entre deux phases d’écriture. J’ai même pensé abandonner quand je suis restée plusieurs mois sans reprendre mon manuscrit, mais sa relecture m’a encouragée à poursuivre. Je suis finalement allée à plusieurs reprises « en résidence » chez des amis, dans une maison isolée, où j’ai trouvé la concentration nécessaire pour avancer puis finir.

J’ai ensuite accordé une grande importance au travail de relecture et d’homogénéisation.

Au total, je dirais un tiers de préparation, un tiers d’écriture et un tiers de relecture, le tout sur trois ans environ.

Quelle(s) difficulté(s) avez-vous rencontré pendant l’écriture de ce livre ? Comment les avez-vous surmontées ?

La principale difficulté, à part le côté décousu dont j’ai déjà parlé, est venue du fait que j’avais décidé d’écrire à la première personne. Ce livre n’est pas une autobiographie - j’étais étudiante et j’avais vingt ans quand j’ai vécu à Tokyo alors que Sophie, mon héroïne en a trente et travaille - et j’ai eu du mal au début à trouver la bonne distance entre elle et moi. Et puis un jour elle a pris le pouvoir, je suis incapable de dire comment. Je ne le croyais pas, mais je l’ai éprouvé, il arrive que les personnages s’émancipent de l’auteur, et c’est grisant !

Comment avez-vous trouvé une illustratrice et un designer pour votre couverture de livre ?

J’ai conçu moi-même la couverture, mais si besoin ma maison d’édition fournit une aide.

Comment avez-vous procédé pour publier votre livre ? 

Quand j’ai eu fini le travail de correction, j’ai fait lire mon manuscrit à une dizaine de personnes qui m’ont convaincue de tenter l’aventure. J’ai d’abord fait le tour des maisons d’éditions les plus connues : quand on habite Paris, c’est facile, elles sont toutes les unes à côté des autres, ça évite les frais de poste !

Je n’ai reçu que des réponses négatives, mais assorties d’encouragements, et cela m’a donné envie de ne pas laisser tomber.

Pourquoi avez-vous choisi de vous auto-publier ?

Je ne me sentais pas le courage de contacter de nouveaux éditeurs et, en me renseignant  sur l’auto publication, j’ai découvert les Éditions Hélène Jacob qui démarraient leur activité. C’est une association, créée par deux écrivains qui s’auto-publiaient et qui ont décidé de mettre leur expérience au service de nouveaux auteurs. Ils ont immédiatement accepté de me publier et la collaboration a été facile et fructueuse. Ils font un vrai boulot de pro et c’est très réconfortant d’être accompagnée, surtout quand comme moi on n’est pas très à l’aise avec le numérique. Donc je ne suis pas auto-publiée, pas non plus publiée à compte d’auteur, mais éditée !

Comment assurez-vous la promotion de votre livre ? Quelle est votre stratégie de promotion ?

C’est la partie la plus difficile. Les Éditions Hélène Jacob font une partie du boulot, mais plus l’auteur s’engage et meilleurs sont les résultats. Je ne suis pas utilisatrice moi-même des réseaux sociaux alors que c’est un outil qui est devenu incontournable, et chez EHJ ils sont beaucoup plus efficaces que moi ! J’ai joué sur le bouche à oreille et demandé aux lecteurs de laisser un commentaire sur Amazon : j’en ai eu rapidement plusieurs et je crois que c’est ce qui a fait démarrer les ventes.

Que vous ont apporté la rédaction et la publication de ce livre ?

Que du bonheur ! Et une grande émotion quand arrive le premier exemplaire …

La période de rédaction a vraiment été une découverte, je ne m’étais jamais engagée dans un travail au long cours comme ça. Il faut accepter de ne pas toujours être productif, d’avoir des moments de « non-écriture », le livre mûrit à l’intérieur et d’un seul coup ça repart, enrichi de ce temps d’attente.

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaite écrire un livre ? 

De ne pas hésiter, de se lancer sans s’auto juger : on se trouve toujours très mauvais quand on se relit, il faut être indulgent avec soi-même. Et quand on pense avoir fini l’histoire, laisser reposer - comme en cuisine ! -  avant d’entreprendre la relecture et les corrections.

Enfin, où peut-on se procurer votre livre ?

En format papier sur Amazon, et en numérique sur Amazon, la Fnac et sur le site des Editions Hélène Jacob.

Merci Nathalie !

Vous pouvez aussi suivre la page Facebook du livre Une Saison Japonaise

Crédits photos : Nathalie Desormeaux 

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Interview d'auteur : Cécile Gylbert, auteur de Les enfants expatriés : enfants de la Troisième Culture

Interview d'auteur : Cécile Gylbert, auteur de Les enfants expatriés : enfants de la Troisième Culture

Je vous propose désormais sur le blog de Writer Forever une nouvelle série de billets : des interviews d'auteurs expatriés ayant publé un livre traitant dela vie à l'étranger, de l'expatriation ou d'un pays dans lequel ils ont vécu. Il peut s'agir de roman, de témoignages, de fragments de vie, de livre jeunesse ou d'un tout autre genre à partir du moment ou il traite de cette problématique particulière. Ces auteurs nous parlerons des raisons qui les ont poussé(e)s à écrire leur ouvrage, de leur processus d'écriture, de la manière dont ils l'ont publié et de leur stratégie de promotion.

Aujourd'hui, je vous propose de rencontrer Cécile Gylbert, l'auteur de Les enfants expatriés : enfants de la Troisième Culture, aux  Éditions du Net. Un sujet qui en tant que maman multi-expatriée me tient particulièrement à coeur. 

Cécile Gylbert
Bonjour Cécile. Pourriez-vous s’il vous plaît m’en dire un peu plus sur votre parcours personnel et professionnel ? 

Bonjour. Je m’appelle Cécile Gylbert. Je suis consultante en interculturel et en mobilité internationale. J’ai vécu plusieurs expatriations (Équateur, Espagne, Mexique et Chine). Je vis actuellement au Mexique. Je suis mariée et j’ai trois enfants.

Pourriez-vous m’en dire un peu plus à propos de votre livre Les enfants expatriés : enfants de la Troisième Culture ? De quoi parle-t-il ?

Les enfants expatriés: enfants de la Troisième Culture parlent de nos enfants et des adultes qu'ils deviendront. Avoir passé son enfance en expatriation, avoir déménagé plusieurs fois d'un pays à un autre, avoir côtoyé des cultures et des gens différents, s'être adapté à des situations déroutantes ou insolites, avoir dû communiquer en plusieurs langues n'est pas neutre dans le développement émotionnel, psychologique et culturel d'un enfant. Naturellement, cela le conduit à acquérir des aptitudes particulières et à surmonter des obstacles peu communs. 

Progressivement il s'inscrit dans un mode culturel qui n'est ni celui de son pays d'origine, ni celui des différents pays d'accueil dans lequel il a vécu. Ce mode culturel est appelé Troisième Culture.

Cet ouvrage tente d'expliquer les fondements de cette Troisième Culture mais aussi son fonctionnement et son cadre. L'appartenance à la Troisième Culture, qui rassemble la majorité des enfants expatriés, est à la fois un atout et une source de difficultés à surmonter. 

À qui s’adresse votre livre ? 

Ce livre s'adresse aux parents d'enfants expatriés qui souhaitent accompagner leurs enfants dans cette enfance atypique pour les aider à en maximiser les bénéfices tout en en déjouant les pièges.

Il s'adresse également aux Adultes de la Troisième Culture, des adultes qui ont vécu cette enfance multiculturelle et mobile.  L'ouvrage leur permet de prendre conscience de nombreux éléments de leur parcours qui ont souvent des répercussions à l'âge adulte. La Troisième Culture est un privilège si l'on en mesure les bienfaits comme les écueils.

Pourquoi avez-vous écrit ce livre ?Les enfants de la troisième culture

Après m'être rendue compte que cette vie en expatriation avait un impact considérable sur le développement psychologique, émotionnel et comportemental de mes enfants, j'ai commencé à étudier le concept de Troisième Culture, déjà analysé par les américains David Pollock et Ruth Van Reken. Après sept ans d'études sur ce thème,  Il m'a semblé naturel de partager cette connaissance de la Troisième Culture avec d'autres parents expatriés francophones. J'ai organisé plusieurs ateliers mais l'écriture d'un livre s'est rapidement imposée comme le meilleur moyen de faire connaître cette Troisième Culture, qui est réellement celle des enfants élevés en expatriation.

Combien de temps cela vous a-t-il pris pour écrire ce livre, de l’idée à sa finalisation ?

L'écriture du livre, du premier brouillon à la publication, a pris un an. Bien sûr il y a eu des périodes de travail plus intenses que d'autres, il y a eu aussi des périodes de doute ou de "baisse de rythme" mais j'ai généralement tenté d'être régulière dans la rédaction.

Quelles difficultés avez-vous rencontré pendant l’écriture de ce livre ? Comment les avez-vous surmontées ?

La plus grande difficulté pour moi a été de travailler dans la clarté sans tomber dans la simplification excessive. Le thème de la Troisième Culture est complexe, multifacette et souvent méconnu. Je souhaitais que le livre soit clair, accessible mais complet. C'est sans doute ce qui m'a demandé le plus d'investissement. 

Le plus long fut de finaliser le livre. Organiser les idées et écrire furent relativement fluides. En revanche, les nombreuses relectures, corrections et re-corrections m'ont semblé le parcours du combattant. Cela n'en finissait plus : il manquait toujours un accent, une virgule, une majuscule ! Sauter le pas et se dire "Ça y es t! Il est terminé" est une étape qui m'a beaucoup couté. 

La mise en page, avec le concours de la maison d'édition, fut également plus longue que je ne l'imaginais. Heureusement, mes interlocuteurs aux Éditions du Net ont été compréhensifs.

Comment avez-vous trouver une illustratrice et un designer pour votre couverture de livre ?

Mon fils a beaucoup d'idées et un ami designer nous a aidé à élaborer la couverture.

Comment avez-vous procéder pour publier votre livre ? 

Lorsque j'ai pris la décision que mon livre était terminé, j'ai souhaité que tout aille vite pour la publication. J'ai contacté de nombreuses maisons d'édition classiques qui m'ont toutes donné un délai de 6 mois pour savoir si le livre les intéressait ou pas. J'ai contacté les Éditions du Net, une maison d'édition en ligne, qui a accepté mon ouvrage en quinze jours. J'ai aimé leur réactivité, leur disponibilité. Il ne s'agit pas de publication à compte d'auteur ou d'auto-publication  mais tout simplement d'une forme d'édition moins connue. La publication est gratuite en format papier et numérique et la distribution se fait via la Fnac, Amazon, Chapitre ainsi que par le réseau de libraires Dilicom.

Comment assurez-vous la promotion de votre livre ?

La seule contrainte de mon éditeur est qu'il n'offre pas (ou peu) de support à la promotion. J'ai donc contacté divers organismes liés à l'expatriation pour faire connaître le livre. De nombreuses librairies françaises à l'étranger ont répondu favorablement au référencement de l'ouvrage. J'ai également contacté plusieurs sites et blogs d'expatriation. Certains, comme vous, m'ont fait l'honneur d'une interview ou d'un article. Cela contribue peu à peu à faire connaitre le livre.

Quelle est la meilleure méthode selon vous pour promouvoir un livre ? Dans votre cas, qu’est-ce qui fonctionne le mieux ? 

Dans la mesure où le livre concerne les expatriés, une promotion classique ne fonctionne pas. Les librairies en France ne sont pas intéressées et les séances de dédicace ou de promotion in situ compliquées à organiser.  Les lecteurs et les distributeurs se trouvant repartis sur la planète, le courriel est finalement la solution la mieux adaptées pour moi. Je peux ainsi facilement joindre un exemplaire PDF et une présentation de l'ouvrage.

Que vous a apporté la rédaction et la publication de ce livre ?

Deux grandes satisfactions : l'aboutissement d'un projet et le partage de mes connaissances du monde de la Troisième Culture. J'espère vraiment que ce livre aidera de nombreux parents expatriés à mieux appréhender le développement de leurs enfants. Connaître la Troisième Culture a été très favorable  à notre famille tant dans la compréhension les uns des autres que dans l'enrichissement et le respect mutuel. Je souhaite sincèrement que ce livre contribue aux mêmes bénéfices dans de nombreuses familles.

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaite écrire un livre ? 

De la volonté, de la persévérance et de l'enthousiasme. D'un point de vue pratique, je conseillerais d'écrire régulièrement (même peu parfois) en se fixant des objectifs comme terminer un paragraphe, une partie ou un chapitre. Je n'aurais pas la prétention de me considérer écrivain (j'ai trop d'admiration pour eux) mais je pense que la constance est un allié précieux quel que soit le style d'ouvrage que l'on rédige.

Enfin, où peut-on se procurer votre livre ?

Il est disponible sur Amazon, à la Fnac, dans de nombreuses librairies françaises à l'étranger et sur le site des Éditions du Net.

Merci Cécile. 

Vous pouvez aussi suivre Cécile Gylbert sur sa page Facebook Troisième Culture.

Crédits photos : Cécile Gylbert. 

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