Sur le blog de Writer Forever, je publie des articles et des vidéos sur les thèmes suivants : mon quotidien d’auteur, mes conseils en écriture, des interviews d’écrivains, la créativité au quotidien. Je partage aussi avec vous certains de mes textes, mon point de vue sur mes lectures et mon actualité du moment.
Véronique Martin-Place est l'auteure de Finding Your Feet In Chicago (Éditions Summertime, 2012) et de Journal d'une ado expatriée(2017). L'enseignement universitaire et la transmission tiennent une place importante dans sa vie.
Pour en savoir plus sur son parcours, lisez sa biographie.
Depuis de nombreuses années, vous avez envie d’écrire un livre. Mais prise par le tourbillon de la vie et ses atermoiements, vous n’êtes jamais passée à l’acte.
Et si l’expatriation était l’occasion de réaliser ce rêve ?
Un projet personnel à réaliser en expatriation
Écrire un livre n’est pas une idée qui vient généralement du jour au lendemain. C’est souvent, quels que soient le genre et le sujet, une envie et un besoin que l’on a en soi depuis longtemps.
Écrire un livre est souvent un acte qui fait sens par rapport à sa trajectoire personnelle et/ou professionnelle. C’est un acte qui répond à une envie forte et parfois urgente quelles que soient les motivations qui poussent à écrire.
L’expatriation est le moment idéal pour réaliser un tel projet pour les raisons suivantes :
après l’installation des premiers mois, on a généralement du temps à revendre et l’on déborde d’énergie que l’on peut enfin mettre au service de son projet de livre ;
vivre à l’étranger renforce la créativité mais aussi la curiosité. On a généralement soif d’apprendre et notre esprit est ouvert à la nouveauté et à la différence. Sans vraiment s’en rendre compte, on absorbe des informations et des situations que l’on pourra exploiter dans un futur projet rédactionnel.
Mais écrire un livre peut aussi en plus du projet strictement personnel se doubler d’une dimension professionnelle qui valorisera un séjour à l’étranger.
Vous souhaitez recevoir de manière régulière mes conseils en écriture, connaître les dates de mes cafés coup de pouce pour auteurs débutants ou encore la date de mes prochains ateliers d’écriture ? Je vous encourage à vous inscrire à ma lettre d’infos bi-mensuelle. En bonus lors de votre inscription, vous recevrez gratuitement un exemplaire de mon e-book intitulé « Votre guide d’accompagnement à l’écriture d’un livre ».
Entre janvier et fin avril 2016, j'ai fait partie du comité de lecture jeunesse de la médiathèque Ormédo, situé à Orvault dans le département de la Loire-Atlantique (44).
Le principe était le suivant : lire un maximum de livres jeunesse parmi une sélection d’ouvrages parus en 2015. Nous étions une dizaine de lecteurs et 42 albums avaient été pré-sélectionnés par les deux animatrices de la médiathèque. J’ai pu en lire 35, à raison de 5 ou 6 livres tous les 10 jours environ.
Voici mes six albums préférés, l’objectif étant pour la médiathèque de mieux orienter les très jeunes lecteurs et leurs parents et donc de favoriser la lecture et le plaisir des livres.
N°1 : Doberman, Super-héros d'Elsa Devernois et Eric Gasté aux éditions L'élan Vert.
J'ai adoré cet album, j'ai ri de bout en bout et mes filles aussi. Il y a des jeux de mots, de l'humour et beaucoup d'amour, une petite souris qui se promène dans l'histoire et une chute inattendue. Bref, un grand bonheur !
N° 2 : L'oiseau qui avait avalé une étoile de Laurie Cohen et Toni Demuro aux éditions La Palissade.
L'histoire d'un petit oiseau différent et donc rejeté. Un très bel album pour aborder le thème de la différence et donc de la tolérance avec les enfants. Des illustrations superbes !
N°3 : Tout est possible de Giula Belloni et Marco Trevisan aux éditions Passe Partout.
Un très bel album où deux personnages opposés et dont l'association de prime abord semble improbable, un mouton et un loup, mette tout en oeuvre pour réaliser le rêve du mouton : voler. Un livre sur la persévérance à lire et à relire aux enfants par leurs parents pour lever les barrières limitantes et invisibles que nous nous mettons nous-mêmes ... parfois sans nous en rendre vraiment compte.
N° 4 : Ouf ! de Ghislaine Roman et Tom Schamp aux éditions Milan.
Livre tableau selon moi dans lequel les détails foisonnent et qu'il faut lire plusieurs fois pour inégrer tous les détails. Un livre unique en son genre, un bijou qui raconte l'histoire et la vie d'un arbre. Superbe !
N° 5 : Le vaillant petit gorille de Nadine Robert et Gwendal Le Bec aux éditions Seuil Jeunesse.
Un très beau livre avec un joli texte et des illustrations stimulantes sur le thème de la rumeur et de ces conséquences.
N°6 : Petites bêtes d'Angela Diterlizzi et Brendan Wenzel aux éditions Circonflexe.
Un très beau livre simple, ludique et éducatif sur le monde des insectes. A feuilleter dans son jardin avec ses enfants pour découvrir le monde minuscule mais fascinant des insectes.
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Dans ma dernière vidéo intitulée "Le récit à la deuxième personne est-il possible ?", je vous avais promis en conclusion de partager avec vous un texte dont je suis l'auteure et que j'ai écrit à la seconde personne du singulier. Comme promis, le voici. Vous pouvez, le lire et/ou l'écouter.
Tu te brosses les cheveux devant le miroir de la salle de bain aux murs défraichis. Tu t’appliques à donner un mouvement à ta crinière brune. Tu te rapproches de ton reflet. Tu poses ta brosse pour mieux examiner dans le miroir cette mèche de cheveux blancs, située juste derrière l’oreille. Elle t’énerve. Elle t’inquiète. Tu te dis que tu devrais peut-être te teindre les cheveux comme ta mère l’avait fait à ton âge. Non, surtout pas. Tu es comme tu es. Un point c’est tout. Tu te convaincs qu’elle ne se voit pas parce qu’elle est cachée par les cheveux du dessus. Tu te demandes : « Et s’il y en avait d’autres ? Ailleurs que derrière l’oreille ? ». Tu t’y prends à deux mains. Tu écartes tes cheveux presque un à un. Tu découvres avec stupeur qu’il y en a des tonnes. Mais depuis quand ? Tu te mets à les compter. A peine arrivé à 20, tu te rends compte de la stupidité de l’acte. Autant cherché une aiguille dans une botte de foin. Tu t’écartes du miroir et tu te regardes. Tu examines ta peau - blafarde - le contour de tes yeux - bleutés - ta bouche - fatiguée. Autant te rendre à l’évidence. Tu as pris un sacré coup de vieux.
Tu te maquilles tout en réfléchissant à cette découverte affligeante : qu’est-ce que tu as vieilli ! Personne ne te l’a dit. Non, personne. Même pas ton mari. Même pas tes enfants. Peut-être ne s’en sont-ils pas rendu compte. Par habitude. Par manque de temps. Par désintérêt ? Et toi ? Tu n’avais vraiment rien remarqué ? Ben non, trop affairée que tu es à t’échiner au boulot pour joindre les deux bouts, à t’occuper des autres, à subvenir à leurs besoins quotidiens, à ne jamais demander de l’aide. Quand as-tu pris soin de toi pour la dernière fois ? Quand as-tu été chez le coiffeur par exemple, hein ? Tremblante, tu appliques un peu de rouge à lèvres couleur framboise pour raviver ton visage. Demain, tu prendras rendez-vous. Oui, demain … peut-être.
Tu t’observes à nouveau dans le miroir pour voir l’effet du rouge sur tes lèvres. Et là, tu as un choc. On dirait ta mère à ton âge. Le même regard. La même bouche. La même expression fatiguée. Exactement ce que tu refuses. Si seulement ce n’était qu’une ressemblance physique. Mais tout dans ce visage te rappelle tout à coup son parcours qui est aussi le tien. Une scolarité moyenne dans une école moyenne. Une jeunesse trop tôt bousculée par une première grossesse. Un mariage précipité. Un travail que tu n’aimes pas. Tout est là dans ton reflet qui révèle ton milieu. Tu aurais tellement voulu t’élever, ne serait-ce qu’un tout petit peu, pour ne pas finir comme elle : aigrie par la médiocrité de sa vie.
Tu vois défiler dans ton regard des souvenirs d’enfance : ta rentrée des classes en sixième, la peur au ventre, la crainte du regard des autres. Ton cartable en mauvais cuir, le même que les années précédentes, alors que les autres … Les autres avaient le dernier Tann’s ! Ton parcours scolaire moyen, les choix d’orientation. Tu voulais être une artiste, faire les beaux-arts. Dessiner, c’était ta vocation, ce qui te faisait vibrer, comme on dit maintenant. Tu te rappelles encore de la réaction indignée de ta mère : « Tu rêves ou quoi. L’art, c’est pas sérieux. Tu seras secrétaire, ma fille ! »
Tu détournes le regard de toi-même pour te concentrer sur le miroir. L’objet en tant que tel. Tiens, des traces de doigts. Une projection de dentifrice. Tu cherches ton spray nettoyant spécial vitres. Ton chiffon en coton. Tu nettoies pour oublier, pour détourner ton attention de cette réalité cruelle, de ton quotidien minable, de ce que tu es devenue. Pourtant il va bien falloir t’y faire, vivre avec, à moins que … La roue tourne, ma belle ! La roue tourne. Et elle a tourné trop vite pour toi. Soit tu continues comme ça sans te poser de questions et tu deviens comme ta mère soit tu te prends en main. En as-tu le courage ? As-tu encore le temps ? Tes yeux s’accrochent au lavabo. Quelqu’un à oublier de le rincer. Vite, tu le nettoies à grand renfort de Mr Propre.
Tu as peur. Tu te recroquevilles sur toi-même. Tu ne veux pas tout chambouler, modifier ton équilibre précaire et misérable qui te détruit à petit feu. Eh bien, c’est ça ou tu crèves sur place lentement mais sûrement. Et sans rien dire, ok ? Te plains pas de ta vie, s’il te plaît, y en a qui sont plus à plaindre que toi. Estime-toi heureuse. C’est ce que ta mère te disais, quand t’étais gamine et que tu rêvais de ton premier jean, devant la vitrine du magasin de la rue principale de ton village : « De quoi tu te plains ? T’as déjà un pantalon que je sache ! » Cette phrase prononcée par la voix nasillarde et amer de ta mère retentit dans ta tête. Elle serait là, elle te dirait : « Mais à quoi tu rêvasses ma cocotte, il est déjà plus de 6 heure du mat. Tu as deux trains à prendre et 15 minutes de marche. T’as pas de temps à perdre devant la glace. » Tu te redresses. Tu nettoies ta brosse à cheveux, tu ouvres le tiroir devant toi et tu la ranges. Tu regardes ton visage une dernière fois dans le miroir désormais immaculé. Dans la salle de bain, tout est propre. Toi aussi d’ailleurs, de l’intérieur. Comme si ce nettoyage compulsif t’avait aidé à prendre conscience de ta situation. Oui, tu peux partir tranquille car ta décision est prise. Tu n’as plus peur. Tu vas prendre ta vie en main, car même si tes cheveux blancs te disent le contraire, au fond de toi, tu sais qu’il n’est pas trop tard.
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Vous venez d’arriver dans votre nouveau pays d’accueil. Depuis de nombreuses années, vous souhaitez écrire mais n’en avez jamais eu le temps et l’opportunité. Avec cette expatriation, c’est l’occasion de sauter le pas ! Mais vous avez fait vos recherches localement et il n’existe pas d’atelier d’écriture en français dans votre nouvelle ville d’accueil.
Et si vous vous inscriviez à un atelier d’écriture à distance ? Dans cet article, je vous explique toutes les bonnes raisons pour lesquelles vous ne devez plus hésiter une seule seconde !
S’inscrire à un atelier d’écriture à distance en expatriation, c’est :
Faire quelque chose pour soi
Écrire régulièrement dans un contexte d’expatriation permet de se réserver du temps pour soi et de se détendre, tout simplement, chez soi ou dans un café. C’est un moment précieux où l’on oublie le tumulte de la transition et de l’installation dans un nouveau pays d’accueil.
Se donner un objectif hebdomadaire
Dans le cadre d’un atelier à distance, vous devrez une fois par semaine ou une fois tous les quinze jours, réaliser une production écrite. Autrement dit, il va falloir organiser votre temps dans la semaine pour écrire. Dans un contexte d’expatriation, cela vous donnera un cadre, une routine personnelle dans le contexte parfois chaotique des premiers mois d’une expatriation.
Révélersa créativité et se faire du bien
Écrire, c’est révéler une partie de sa créativité intérieure. C’est mettre parfois des mots sur des maux, c’est observer son nouvel environnement pour mieux le comprendre, le décrypter et le partager avec ses proches, créant ainsi de l’échange et du lien social. C’est une manière de réussir ainsi sa transition culturelle en comprenant son nouvel environnement.
Créer un nouveau réseau de sociabilité
En vous inscrivant à un atelier d’écriture à distance en groupe, vous allez rencontrer virtuellement d’autres personnes qui partagent avec vous une envie, celle d’écrire. Il arrive qu’on y rencontre son binôme idéal. Une personne avec qui l’on est sur la même longueur d’ondes. Un compagnon ou une compagne d’écriture avec qui l’on partage ses textes, ses lectures, ses trouvailles, ses doutes et aussi ses joies. Cela m’est arrivé. Ce sont en général de belles amitiés qui de virtuelles deviennent réelles et se poursuivent dans la durée.
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