Le blog de Writer Forever

C'est officiel, le café écriture de Shanghaï est né et la première séance a eu lieu vendredi dernier. Voici comment il s'est déroulé !

Le nombre de participants n’était pas très élevé puisque nous n’étions que trois, moi incluse. Mais après tout, peu importe le nombre, l’important c’est d’écrire et de partager autour de textes écrits dans l’instant ! Certes, être plus nombreux ou nombreuses (nous étions entre femmes pour cette première séance) apporterait plus de richesse à nos échanges. Mais il faut être patiente et laisser le bouche à oreille fonctionner.

Avant de commencer, j’ai rappelé les quatre moments nécessaires à un atelier d’écriture : 

1. un temps de proposition : il s’agit de la présentation et de la lecture de la proposition d’écriture ;
2. un temps d’écriture : chacun écrit un texte en un temps donné sur le support de son choix (carnet, feuille volante, ordinateur, etc …) ;
3. un temps de lecture et d’écoute : les participants lisent leur texte chacun leur tour et les autres écoutent les productions. On a aussi le droit de ne pas lire si on ne le souhaite pas ;
4. un temps de réaction : on discute de manière positive et constructive le texte écouté précédemment, l’on fait part de ses sentiments ou émotions à l’écoute du récit produit. 

J’ai ensuite fait part de ma posture dans le cadre de ce café écriture qui est différente de celle que j’ai d’habitude dans le cadre d’un accompagnement personnalisé à l’écriture avec mes clientes. Ainsi dans le cadre de cet atelier que je souhaite ouvert à tous et à toutes pour le plaisir de l’écriture, j’ai décidé de me placer au même niveau que les participants, d’écrire en même temps qu’eux, d’être simplement et seulement la garante de ce cadre d’écriture (organisation, dates, choix des propositions) et son animatrice. 

Après avoir précisé qu’on pouvait absolument tout écrire, qu’il n’y avait pas de bons ou de mauvais textes et qu’ils resteraient confidentiels, nous avons commencé avec une première proposition afin de connaître les envies et les objectifs de chacune. La voici : « Dans le cadre de ce café écriture, j’aimerais … ». 

La seconde fut plus créative. J’ai proposé aux participantes de jouer au portrait chinois en choisissant parmi les suppositions suivantes : 

1. Si j’étais un arbre …
2. Si j’étais un ruisseau …
3. Si j’étais le vent …
4. Si j’étais une fleur …

Le hasard a voulu que nous avons toutes choisi la même supposition, à savoir la dernière, mais les textes furent tous bien différents.

Pour terminer la séance, nous avons décidé de reprendre la même supposition pour en faire cette fois-ci un poème. 

Entre chaque proposition, nous avons bien sûr lu nos textes et discuté de processus d’écriture. Une des participantes a soulevé la question des temps d’écriture (trouver du temps pour écrire) et des lieux d’écriture. Un vrai défi quand on souhaite écrire régulièrement !

Quelques jours après cette première séance, j’ai conseillé aux participantes de relire leurs textes, de les remettre au propre soit manuellement soit dans un logiciel de traitement de texte afin d’aller un peu plus loin dans leur démarche.  En effet, en réécrivant ou en retapant ses textes, on édite, on améliore, on reformule, etc … Bref, on réécrit et cela fait partie intégrante du processus d’écriture. Je pense que c’est aussi un bon moyen d’archiver et de conserver ses écrits, de revenir en arrière et de voir une progression. Au final, c’est encourageant et c’est faire progressivement un recueil de ses propres productions. 

Le prochain café écriture aura lieu le 14 novembre de 9h à 11h au Starbuck Coffee de Jinqiao, Sport and Leisure Center, 633 Byiun Road. Et j'ai déjà hâte de retrouver mes nouvelles camarades d'écriture !

Pour en savoir plus sur cet événement, envoyez-moi un e-mail à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.. 

Dans un de mes précédents articles de ce blog, je vous parlais de la solitude de l'écrivain expatrié et des solutions que j'ai mis en place au fil des ans pour y remédier. 

Dans la foulée de cet article, j’ai décidé de créer un café écriture bi-mensuel à Shanghaï. Aussi, si comme moi, vous habitez Shanghaï, vous aimez écrire et que vous souhaitez rencontrer d'autres personnes ayant les mêmes centres d'intérêts que vous (écriture, littérature et créativité), rejoignez-moi pour la première séance de ce café écriture.

Dates et horaires des deux premières séances : 31 octobre et 14 novembre. De 9h00 à 11h00. Récurrence bi-mensuelle.

Lieu : Starbuck Coffee de Jinqiao, Sport and Leisure Center, 633 Byiun Road.

Tarif : c’est GRATUIT !!!! Venez avec vos stylos, crayons, carnets, feuilles et/ou ordinateurs / Ipad !

Public visé : personnes créatives, aimant écrire, de langue française ou francophones, ayant envie de partager en toute simplicité et avec bienveillance autour de l'écriture et de sa pratique. 

Mode de fonctionnement : RDV à 9h00. À 9h15, je fais part de la proposition d'écriture aux personnes présentes. Nous écrivons pendant 30 minutes. Ceux et celles qui le souhaitent lisent leur production. Discussion bienveillante et constructive des participants autour de la proposition d'écriture et des textes.

Si cela vous intéresse, merci de me confirmer votre présence en m'écrivant à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. 

Merci de faire suivre ce billet auprès de votre réseau français et francophone à Shanghaï et sur les réseaux sociaux.

Quand on est écrivain, on travaille seul. Il n’y a pas de secret. Pour arriver à produire une histoire et idéalement un livre, il faut s’imposer une discipline quotidienne.

S’assoir à son bureau.

Tous les jours.

Devant son écran d’ordinateur.

Et écrire. 

Ne pas quitter sa chaise tant qu’on a pas pas écrit ses cinq feuillets.

Écrire encore. Réfléchir et écrire et écrire encore.

Le travail d’écrivain est par essence un travail solitaire.

Il faut l’admettre.

Il vaut mieux en avoir conscience.

Quand on part vivre à l’étranger, au début on ne connait personne. 

A part son conjoint, qui n’est jamais là, car il est absorbé, englouti par ses nouvelles responsabilités.

A part ses enfants, qui passent une bonne partie de leur temps à l’école.

On est seule. Surtout au début.

Les conjointes accompagnatrices multi-expatriées savent de quoi je parle. Les novices vont bientôt le comprendre. 

En fonction des contextes culturels, les journées sont longues.

Soyons réalistes : Expatriation + Écriture = Solitude renforcée !

Je suis écrivain et je suis une femme multi-expatriéee, depuis 15 ans maintenant. Alors au fil du temps, j’ai développé mes propres pratiques et mes solutions pour y remédier. Voici les principales.

1. S’inscrire à un atelier d’écriture : aux Etats-Unis, cette démarche ne fut pas très compliquée et après une recherche sur internet et une petite étude de marché, je me suis inscrite à un atelier d’écriture … en anglais. A Shanghai en Chine, la démarche fut moins aisée, d’autant plus que je voulais un atelier en langue française. Je me suis alors orientée vers un atelier d’écriture en ligne proposé par un organisme reconnu en France. J’y ai trouvé un vrai soutien dans mon quotidien d’écrivain et je continue bien après la fin de l’atelier à collaborer avec certains membres du groupe de départ. Mais ceci a un revers. Cela reste virtuel et cela peut-être risqué sur le long terme, surtout si comme moi, vous êtes très actif sur les réseaux sociaux à des fins professionnelles. 
2. Être à l’affut de tous les évènements littéraires, clubs de lecture, portes ouvertes, salon du livre, etc … dans son nouveau pays d’accueil et sa nouvelle ville d’adoption. Cette année, je vais par exemple me rendre au salon international du livre jeunesse qui se tiendra à Shanghai du 20 au 22 novembre 2014. 
3. S’inscrire et participer aux formations disponibles localement sur le thème de l’écriture, de l’édition ou de l’auto-édition, bref tout ce qui est en relation avec l’écriture et le livre (papier et électronique). Ainsi fin septembre, j’ai participé à un atelier sur l’auto-édition, intitulé « How to self-publish? » au Community Center de Shanghai. Cela m’a permis de rencontrer Timothy Merrill, l’animateur (auteur de plusieurs livres édités et auto-édités). A l’issue de la formation, nous avons un peu discuté. Au final, Tim m’a acheté un exemplaire de mon livre Finding Your Feet In Chicago et nous allons partager une table lors d’un prochain salon local !
4. Créer un café écriture sur le modèle des cafés littéraires ou cafés philo. Le principe est simple : on se rencontre dans un café, on s’installe à une grande table, on commande un café ou tout autre boisson de son choix, on discute, on sort son carnet de notes ou son ordinateur, puis la gentille organisatrice fait une proposition d’écriture. Les participants ont trente minutes pour écrire leur texte et puis en lire s’il le souhaite le résultat. Le tout se passe dans une ambiance conviviale et bienveillante. En général, on en ressort boostée et motivée pour la journée voire plus. Vous êtes intéressée ? Contactez-moi pour rejoindre mon café écriture à Shanghai (côté Pudong et en langue française) : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. 

Et vous, quelles solutions mettez-vous en place pour vous sentir moins isolée dans votre travail quotidien d’écrivain et/ou d’écrivain expatriée ?

Dans le cadre de la semaine du livre à Dulwich College Shanghai, une de mes histoires de sorcière pour la jeunesse a été mise en avant. 

Le thème 2014 de cette semaine du livre était One  World,  Many Stories (Un monde, beaucoup d'histoires). C'est pourquoi la responsable de la bibliothèque de la Junior School m'a demandé d'utiliser l'une des mes histoires pour la jeunesse en français. Les réactions des enfants et des parents ont été extrêmement positives. Voici quelques photos :

J’aime écrire des textes courts. C’est pour cela que la poésie me va bien. Mes poèmes me viennent au gré des situations rencontrées chaque jour. Ils constituent des instantanés de notre vie familiale, des illustrations de nos routines, des images simples de mon quotidien de mère. 

Aujourd’hui, je souhaite partager un poème qui m’a été inspiré à la fois par ma fille cadette et par un grand poète et écrivain français : Guillaume Apollinaire. Lorsque je l’ai écrit, N. apprenait depuis plusieurs semaines Aquarelliste (Alcools). C’est un poème que je trouve difficile, mais qui lui va plutôt bien car comme beaucoup d’enfants de son âge, elle pratique avec intensité et plaisir le dessin.

Le dessin

D’abord il y a une feuille
Blanche de préférence.
Ensuite, il y a ta main qui cueille
Un crayon sans véhémence.

Tu traces sans hésitation
Des lignes arrondies
Et de ton imagination
Sort un paysage inouï.

De-ci, de-là
Un rond, deux ronds,
Un morceau de bois
Des petits yeux marron.

Ta main avance,
Lâche le crayon,
Cherche la nuance
Puis reprends l’action.

Le chef d’œuvre prend forme.
Tu t’actives pour finir
Ton cheval énorme,
Tellement vrai qu’on l’entend hennir.

Fier comme Artaban
Tu m’amènes à deux mains
« Le dessin pour maman »
Et puis me donnes un câlin.

Vous pouvez aussi écouter ce poème :