Quand on est écrivain, on travaille seul. Il n’y a pas de secret. Pour arriver à produire une histoire et idéalement un livre, il faut s’imposer une discipline quotidienne.
S’assoir à son bureau.
Tous les jours.
Devant son écran d’ordinateur.
Et écrire.
Ne pas quitter sa chaise tant qu’on a pas pas écrit ses cinq feuillets.
Écrire encore. Réfléchir et écrire et écrire encore.
Le travail d’écrivain est par essence un travail solitaire.
Il faut l’admettre.
Il vaut mieux en avoir conscience.
Quand on part vivre à l’étranger, au début on ne connait personne.
A part son conjoint, qui n’est jamais là, car il est absorbé, englouti par ses nouvelles responsabilités.
A part ses enfants, qui passent une bonne partie de leur temps à l’école.
On est seule. Surtout au début.
Les conjointes accompagnatrices multi-expatriées savent de quoi je parle. Les novices vont bientôt le comprendre.
En fonction des contextes culturels, les journées sont longues.
Soyons réalistes : Expatriation + Écriture = Solitude renforcée !
Je suis écrivain et je suis une femme multi-expatriéee, depuis 15 ans maintenant. Alors au fil du temps, j’ai développé mes propres pratiques et mes solutions pour y remédier. Voici les principales.
- S’inscrire à un atelier d’écriture : aux Etats-Unis, cette démarche ne fut pas très compliquée et après une recherche sur internet et une petite étude de marché, je me suis inscrite à un atelier d’écriture … en anglais. A Shanghai en Chine, la démarche fut moins aisée, d’autant plus que je voulais un atelier en langue française. Je me suis alors orientée vers un atelier d’écriture en ligne proposé par un organisme reconnu en France. J’y ai trouvé un vrai soutien dans mon quotidien d’écrivain et je continue bien après la fin de l’atelier à collaborer avec certains membres du groupe de départ. Mais ceci a un revers. Cela reste virtuel et cela peut-être risqué sur le long terme, surtout si comme moi, vous êtes très actif sur les réseaux sociaux à des fins professionnelles.
- Être à l’affut de tous les évènements littéraires, clubs de lecture, portes ouvertes, salon du livre, etc … dans son nouveau pays d’accueil et sa nouvelle ville d’adoption. Cette année, je vais par exemple me rendre au salon international du livre jeunesse qui se tiendra à Shanghai du 20 au 22 novembre 2014.
- S’inscrire et participer aux formations disponibles localement sur le thème de l’écriture, de l’édition ou de l’auto-édition, bref tout ce qui est en relation avec l’écriture et le livre (papier et électronique). Ainsi fin septembre, j’ai participé à un atelier sur l’auto-édition, intitulé « How to self-publish? » au Community Center de Shanghai. Cela m’a permis de rencontrer Timothy Merrill, l’animateur (auteur de plusieurs livres édités et auto-édités). A l’issue de la formation, nous avons un peu discuté. Au final, Tim m’a acheté un exemplaire de mon livre Finding Your Feet In Chicago et nous allons partager une table lors d’un prochain salon local !
- Créer un café écriture sur le modèle des cafés littéraires ou cafés philo. Le principe est simple : on se rencontre dans un café, on s’installe à une grande table, on commande un café ou tout autre boisson de son choix, on discute, on sort son carnet de notes ou son ordinateur, puis la gentille organisatrice fait une proposition d’écriture. Les participants ont trente minutes pour écrire leur texte et puis en lire s’il le souhaite le résultat. Le tout se passe dans une ambiance conviviale et bienveillante. En général, on en ressort boostée et motivée pour la journée voire plus. Vous êtes intéressée ? Contactez-moi pour rejoindre mon café écriture à Shanghai (côté Pudong et en langue française) : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Et vous, quelles solutions mettez-vous en place pour vous sentir moins isolée dans votre travail quotidien d’écrivain et/ou d’écrivain expatriée ?