Le blog de Writer Forever

Sur le blog de Writer Forever, je publie des articles et des vidéos sur les thèmes suivants : mon quotidien d’auteur, mes conseils en écriture, des interviews d’écrivains, la créativité au quotidien. Je partage aussi avec vous certains de mes textes, mon point de vue sur mes lectures et mon actualité du moment.

Véronique Martin-Place est l'auteure de Finding Your Feet In Chicago (Éditions Summertime, 2012) et de Journal d'une ado expatriée (2017). L'enseignement universitaire et la transmission tiennent une place importante dans sa vie.

Pour en savoir plus sur son parcours, lisez sa biographie

Mon NaNoWriMo à moi !


- Alors, cette année, tu nanotes ou pas ?
- Oui, j’ai déjà écrit 6000 mots en quatre jours. Je pense que j’ai le bon rythme ! Et toi, comment ça se passe ?
- Ben, cette année, je ne nanotes pas.
- ??? Tu plaisantes ! Allez, inscris-toi, tu peux encore le faire ! Tu n’auras qu’à mettre les bouchées doubles !


Ce dialogue vous semble surréaliste, n’est-ce pas ? Et pourtant, en ce début du mois de novembre, tous les écrivains ou apprentis écrivains ne parlent que de ça. Ça, c’est le NaNoWriMo (National Novel Writing Month, soit en français le mois national d'écriture du roman). Vous vous demandez de quel monstre littéraire je suis encore en train de vous parler. Eh bien, sachez qu’il ne s’agit pas de l’une de mes inventions - j’aurais bien aimé - mais d’un défi d’écriture bien réel que se lancent tous ceux qui aiment écrire ou qui veulent écrire un roman.


Ce projet d’écriture créative a lieu tous les ans au mois de novembre depuis l’an 2000. L’objectif est d’écrire un roman de 50 000 mots (environ 175 pages) entre le 1er et le 30 novembre, peu importe le sujet, le genre et la langue. Les participants doivent s’inscrire sur le site officiel du NaNoWriMo. Pour atteindre l’objectif des 50 000 mots, il faut donc écrire tous les jours en moyenne 1666 mots ! Les choses sont donc claires : on n’a pas forcément le temps de se relire et c’est la quantité qui prime sur la qualité. Je pense que ce défi est idéal pour démarrer concrètement un projet que l’on a en réserve depuis des lustres et donc de rédiger un premier brouillon de celui-ci.


Vous avez évidemment très très envie de savoir si je participe à ce projet, n’est-ce pas ?


Eh bien cette année, je fais de la résistance en me lançant mon propre défi : écrire un poème en français par jour selon mon inspiration, mes listes d’idées ou à partir d’une proposition d’écriture trouvée dans un de mes livres de chevets :
- The Daily Writer de Fred White
- Writing Down the Bones de Natalie Goldberg


J’ai déjà commencé à écrire depuis le 1er novembre et je partagerai sur le blog de Writer Forever certaines de mes réalisations. Pour en savoir plus au jour le jour, suivez-moi sur Facebook et/ou Twitter.


Et vous, en ce mois de novembre 2013, vous êtes-vous lancé un défi personnel d’écriture ? Dites-moi tout.

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Pourquoi j’écris ?

Pourquoi j’écris ?

Quelles sont les vraies raisons qui me poussent à écrire ?

Régulièrement, je tenterai d’être la plus honnête possible avec moi-même quant à mes motivations profondes par rapport à l’écriture. Depuis que j’ai commencé à écrire vraiment régulièrement, elles ont évolué et je pense qu’en fonction de mes travaux en cours (personnels ou non), elles se transformeront encore. Un travail nécessaire à faire quand on veut travailler avec et sur les mots.

J’écris parce que :

  • j’aime cela, tout simplement !
  • je pense que c’est la seule chose que je sache faire à peu près correctement, du moins je l’espère.
  • j’aime lire. Lire me permet de m’évader, d’imaginer, de découvrir, de rire et de pleurer. J’ai envie de donner les mêmes sensations à d’autres personnes. Autrement dit, le plaisir de la lecture m’amène à vouloir écrire. Il y a donc une forme de mimétisme dans ma démarche. J’ai envie de rendre la pareille.
  • j’aime l’acte d’écrire dans son immédiateté. Lorsque les mots sortent au bout de mon stylo, c’est comme si mon cerveau, mon esprit et mon âme se déversaient sur le papier. Il n’y a pas de non-dits dans l’écriture si on la pratique pour soi. Ecrire est une forme de soulagement, de libération, d’extériorisation. Je pense fermement que l’écriture peut avoir une vertu thérapeutique. C’est du moins vrai en ce qui me concerne. Et c’est une des raisons majeures qui me pousse à écrire, qui me fait aimer écrire.
  • j’aime (me) raconter des histoires, des anecdotes, des souvenirs. J’ai envie d’en raconter de plus en plus, de plus en plus souvent.

Voici quelques-unes des raisons qui me font écrire actuellement. Et vous, pourquoi écrivez-vous ?

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Pourquoi tenir un journal personnel quand on est écrivain ?

Pourquoi tenir un journal personnel quand on est écrivain ?

Dans mon dernier billet, j’ai expliqué comment et pourquoi l’écriture intime s’est ancrée dans ma vie quotidienne. Elle a pris la forme de carnets de notes quotidiens que l’on peut appeler aussi plus classiquement un journal intime. En tenir un, que ce soit sous la forme d’un blog ou d’un simple carnet de notes, vous aidera à peaufiner vos compétences d’écrivain et vous sera aussi utile dans le cadre de votre développement personnel.

Le journal, comme pratique de l’écriture au quotidien

Comme tout art, l’écriture nécessite une pratique régulière. Un pianiste, ne pratique-t-il pas quotidiennement ses gammes et ses arpèges avant de s’attaquer à un morceau difficile ? Une chanteuse lyrique ne commence-t-elle pas sa journée en s’échauffant la voix ? Un peintre ne dessine-t-il pas de nombreuses esquisses avant de se lancer dans la réalisation de son tableau ? Eh bien, pour l’écrivain, c’est la même chose. Il faut s’échauffer, pratiquer, stimuler. Votre journal quotidien doit être cet outil d’entrainement avant de passer à un texte plus consistant ou un projet plus ambitieux. Il doit devenir à la fois une méthode et une routine d’écriture.

Le journal, outil de développement personnel

- Ecrire au quotidien permet de se réserver du temps et de se détendre, tout simplement. C’est du temps pour vous, chérissez-le.
- Tenir un journal intime permet de prendre de la distance par rapport à des sentiments ambivalents que l’on peut ressentir dans sa vie quotidienne. Il est un outil de réflexion sur sa vie. Il permet de lister ses envies profondes et de déterminer ses projets tant personnels que professionnels. Autrement dit, il permet de travailler sur soi.
- Ecrire pendant X minutes ou X pages si possible tous les jours à la même heure permet de se donner un cadre et une routine personnelle dans un projet d’écriture plus global. Vous vous mettez en confiance.
- En recensant simplement votre quotidien avec de nombreux détails (anecdotes, photos, tickets, carte de visite, etc.), vous constituer des archives personnelles et familiales uniques de grande valeur. Ils peuvent devenir de la matière pour la rédaction d’un livre, de Votre livre (roman, guide, mémoires …).

Journal intime virtuel ou papier ?

Chacun choisira la méthode qui lui conviendra. Cela n’a pas vraiment d’importance. L’essentiel étant la régularité de cette pratique. Personnellement, j’utilise aujourd’hui les deux méthodes.

J’ai commencé à écrire dans des petits carnets que j’ai au fil du temps appelé « carnet quotidiens d’une maman expat ». Commencés à Sri Lanka, interrompus puis repris à Nantes en 2007, je ne me suis plus vraiment arrêté d’y noter mes humeurs, mes coups de cœur et de blues. Je continue d’y écrire régulièrement ma vie très privée, d’y dessiner et d’y coller des images. Mes carnets quotidiens sont désormais aussi très colorés et très visuels.

Mes articles pour mes clients et mes billets de blogs sont constamment alimentés par les idées, les anecdotes et mes humeurs consignées dans mes carnets quotidiens. Les commentaires des lecteurs de mes blogs sont aussi source d’idées. J’aime la complémentarité de ces deux moyens d’expression que sont le journal virtuel et le journal papier (qui est plus intime, il faut bien l’avouer).

Et vous, qu’en pensez-vous ? Tenez-vous un journal personnel ? En quoi vous est-il utile dans vos projets d’écriture ? Si vous utilisez cette technique, je serai ravie de lire vos témoignages. N'hésitez pas à laisser un commentaire !

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Depuis quand l’écriture est-elle ancrée dans ma vie quotidienne ?

Depuis quand l’écriture est-elle ancrée dans ma vie quotidienne ?

Je suis écrivain, du moins j’essaie de l’être et puis surtout, je l’avoue, je ne l’ai pas toujours été.

Quand on lit des interviews d’écrivains, c’est souvent la même rengaine. Leur vocation remonte à leur enfance : ils écrivaient des poèmes, des pièces de théâtre à un acte, des nouvelles ou des mini-romans.

Ce n’est pas mon cas.

Si je fouille intensément dans ma mémoire, j’ai moi aussi écrit quelques poèmes quand j’étais gamine. Mais qui ne l’a pas fait ? A l’adolescence, j’ai essayé tant bien que mal de tenir un journal intime. Sans grand succès. Je me suis frottée à l’écriture de paroles de chansons. Ces expériences enfantines et ponctuelles suffisent-elles à justifier l’origine de ma vocation ?

Au lycée, l’écriture de commentaires composés et autres dissertations n’était pas forcément ma tasse de thé, même si j’y mettais toute mon énergie et ma volonté d’élève studieuse. Sans doute parce qu’il s’agissait d’une écriture forcée, réalisée sous la contrainte et selon des règles précises, je n’y trouvais pas de réel plaisir. Cette écriture ne venait pas du cœur et surtout, ce n’était pas un besoin vital.
Plus tard, il y eu la rédaction du mémoire de fin d’études pour Science Po écrit sans trop de difficultés mais de manière trop concise – on me le fit remarquer. Puis plusieurs mémoires de DEA et enfin la rédaction d’une thèse de doctorat. Cette dernière fut une première révélation. Alors que d’autres doctorants peinaient devant leurs écrans blancs et retardaient sans cesse le processus d’écriture, il fut au contraire pour moi, une véritable libération. Les mots et les phrases jaillissaient. Je me libérais enfin de cette période de recherche intense qui m’avait minée et je couchais enfin sur le papier plus de trois années de dur labeur. Ma thèse de doctorat fut mon premier enfant. L’expérience fut certes moins douloureuse qu’un accouchement, mais la métaphore correspond assez bien au processus d’écriture : la douleur, la violence que l’on se fait à soi-même et à son intimité, les morsures au cœur. Sans que je ne m’en rende compte – et j’en ai pris conscience que rétrospectivement – j’avais pris des habitudes d’écriture.

Puis, l’écriture intime a pris le relais de l’écriture académique qui m’a de fait formée.

J’ai commencé à écrire dans des petits carnets bleus en 2002, l’année de notre arrivée à Colombo (Sri Lanka). J’étais enceinte, isolée et je me posais des milliers de questions sur mon avenir personnel et professionnel. Pendant ce séjour, j’ai écrit de manière sporadique. J’ai repris l’écriture intime en 2007 à la veille d’un nouveau départ à l’étranger. Instinctivement, cette pratique quotidienne m’a préparé psychologiquement à la rupture d’avec ma vie française. Depuis, l’écriture de mes pages matinales ou tardives ne m’a plus jamais vraiment quitté. Elles sont ancrées dans ma vie quotidienne. Les mots sont mes remèdes.

Et vous, depuis quand écrivez-vous ? L’écriture a-t-elle toujours été en vous ou a-t-elle surgit a un moment de votre vie ?

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Ma rubrique dans Le Petit Journal - Shanghai

Ma rubrique dans Le Petit Journal - Shanghai

J'ai obtenu une rubrique dans Le Petit Journal - Shanghai. Elle s'appelle Shanghai en famille. Mon premier article traitait des activités extra-scolaires pour les enfants et adolescents dans la mégalopole chinoise. Il a été publié en ligne le 18 Septembre 2013. 

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