Le blog de Writer Forever

Sur le blog de Writer Forever, je publie des articles et des vidéos sur les thèmes suivants : mon quotidien d’auteur, mes conseils en écriture, des interviews d’écrivains, la créativité au quotidien. Je partage aussi avec vous certains de mes textes, mon point de vue sur mes lectures et mon actualité du moment.

Interview d'auteur : Nathalie Desormeaux pour son roman Une Saison Japonaise

Interview d'auteur : Nathalie Desormeaux pour son roman Une Saison Japonaise

Une fois par mois, je vous propose sur le blog de Writer Forever une interview d'auteurs expatriés ayant publé un livre traitant de la vie à l'étranger, de l'expatriation ou d'un pays dans lequel ils ont vécu. Il peut s'agir de roman, de témoignages, de fragments de vie, de livre jeunesse ou d'un tout autre genre à partir du moment ou il traite de cette problématique particulière. Ces auteurs nous parlerons des raisons qui les ont poussé(e)s à écrire leur ouvrage, de leur processus d'écriture, de la manière dont ils l'ont publié et de leur stratégie de promotion.

Aujourd'hui, je vous propose de rencontrer Nathalie Desormeaux, auteur d'Une Saison Japonaise dont l'action se déroule bien évidemment au pays du soleil levant, un pays que j'ai découvert avec bonheur en 2014. Vous pouvez par ailleurs lire ce que j'ai pensé du livre de Nathalie sur la page "critiques de livre" de ce site. 

Nathalie DesormeauxBonjour Nathalie. Pourriez-vous m'en dire un peu plus sur vos parcours personnel et professionnel ?

Bonjour Véronique.

J’ai découvert l’Asie lorsque j’étais étudiante aux Langues’Ô et que je suis partie en stage à Tokyo. J’ai ensuite été expatriée plusieurs fois pour raisons professionnelles, en particulier pour le Printemps à Séoul. J’ai poursuivi ma carrière en France où j’ai créé une société de d’ameublement et de décoration pour enfants. Je vis maintenant en Loire Atlantique, en face de l’océan, ou j’essaie de reprendre l’écriture !

Pourriez-vous men dire un peu plus à propos de votre livre ? Pouvez-vous expliquer de quoi parle votre livre en quelques phrases ?

Une Saison Japonaise est un roman qui parle des difficultés de l’expatriation, de la perte des repères que l’on éprouve quand on arrive dans un pays d’une culture très différente, avec en plus des problèmes de langue, à travers l’histoire d’une jeune française expatriée à Tokyo en 1978.

J’ai situé le roman dans ces années-là car à cette époque-là le téléphone coûtait une fortune, il n’y avait pas d’internet ni même de fax, le sentiment d’éloignement était encore plus fort.

À qui sadresse votre livre ? 

A tous ceux qui n’ont jamais été expatriés, pour leur montrer des expériences qu’ils ignorent, et à tous ceux qui l’ont été, pour qu’ils retrouvent des expériences vécues !

A tous ceux qui ne connaissent pas le Japon, pour leur donner envie de le découvrir, et à tous ceux qui le connaissent pour leur rappeler de bons (ou mauvais) souvenirs !

A tout le monde donc, c’est un roman qui s’adresse à tous ceux qui aiment qu’on leur raconte une histoire…

Pourquoi avez-vous écrit ce livre ? Quest-ce qui vous a poussé à l’écrire ? Une saison japonaise

Je portais en moi l’envie d’écrire depuis longtemps, et j’avais particulièrement envie de construire une histoire autour des rapports d’un(e) expatrié(e) et de son interprète : dans les pays où la barrière de la langue est infranchissable et la présence d’un interprète nécessaire en permanence, la relation entre ces deux personnes prend une importance primordiale. L’interprète est la clef incontournable de la vie professionnelle et parfois aussi privée. 

Je suis partie de là, puis l’histoire s’est étoffée…Je n’avais pas d’idée très précise de la structure du livre avant d’arriver au milieu environ !

Et puis j’avais envie de parler du Japon : j’ai découvert ce pays à vingt ans et il m’a profondément marquée. Ce qui est drôle, c’est que les ressentis que j’ai éprouvés il y a plus de trente ans sont les mêmes que ceux qu’éprouvent les expatriés aujourd’hui.

Quels ont été vos processus d’écriture, de lidée à sa finalisation ? Combien de temps cela vous a t’il pris ?

L’idée, je l’avais depuis longtemps ; j’ai profité d’un moment de disponibilité dans ma vie pour la mettre à exécution. Ma première démarche a été de réunir le maximum de documentation : mes souvenirs du Japon étaient anciens, je me suis employée à les rafraîchir et à lister tout ce dont j’avais envie de parler.

J’ai ensuite écrit de façon décousue, en fonction de mon emploi du temps, avec la difficulté de « raccrocher » chaque fois qu’une période un peu longue s’imposait entre deux phases d’écriture. J’ai même pensé abandonner quand je suis restée plusieurs mois sans reprendre mon manuscrit, mais sa relecture m’a encouragée à poursuivre. Je suis finalement allée à plusieurs reprises « en résidence » chez des amis, dans une maison isolée, où j’ai trouvé la concentration nécessaire pour avancer puis finir.

J’ai ensuite accordé une grande importance au travail de relecture et d’homogénéisation.

Au total, je dirais un tiers de préparation, un tiers d’écriture et un tiers de relecture, le tout sur trois ans environ.

Quelle(s) difficulté(s) avez-vous rencontré pendant l’écriture de ce livre ? Comment les avez-vous surmontées ?

La principale difficulté, à part le côté décousu dont j’ai déjà parlé, est venue du fait que j’avais décidé d’écrire à la première personne. Ce livre n’est pas une autobiographie - j’étais étudiante et j’avais vingt ans quand j’ai vécu à Tokyo alors que Sophie, mon héroïne en a trente et travaille - et j’ai eu du mal au début à trouver la bonne distance entre elle et moi. Et puis un jour elle a pris le pouvoir, je suis incapable de dire comment. Je ne le croyais pas, mais je l’ai éprouvé, il arrive que les personnages s’émancipent de l’auteur, et c’est grisant !

Comment avez-vous trouvé une illustratrice et un designer pour votre couverture de livre ?

J’ai conçu moi-même la couverture, mais si besoin ma maison d’édition fournit une aide.

Comment avez-vous procédé pour publier votre livre ? 

Quand j’ai eu fini le travail de correction, j’ai fait lire mon manuscrit à une dizaine de personnes qui m’ont convaincue de tenter l’aventure. J’ai d’abord fait le tour des maisons d’éditions les plus connues : quand on habite Paris, c’est facile, elles sont toutes les unes à côté des autres, ça évite les frais de poste !

Je n’ai reçu que des réponses négatives, mais assorties d’encouragements, et cela m’a donné envie de ne pas laisser tomber.

Pourquoi avez-vous choisi de vous auto-publier ?

Je ne me sentais pas le courage de contacter de nouveaux éditeurs et, en me renseignant  sur l’auto publication, j’ai découvert les Éditions Hélène Jacob qui démarraient leur activité. C’est une association, créée par deux écrivains qui s’auto-publiaient et qui ont décidé de mettre leur expérience au service de nouveaux auteurs. Ils ont immédiatement accepté de me publier et la collaboration a été facile et fructueuse. Ils font un vrai boulot de pro et c’est très réconfortant d’être accompagnée, surtout quand comme moi on n’est pas très à l’aise avec le numérique. Donc je ne suis pas auto-publiée, pas non plus publiée à compte d’auteur, mais éditée !

Comment assurez-vous la promotion de votre livre ? Quelle est votre stratégie de promotion ?

C’est la partie la plus difficile. Les Éditions Hélène Jacob font une partie du boulot, mais plus l’auteur s’engage et meilleurs sont les résultats. Je ne suis pas utilisatrice moi-même des réseaux sociaux alors que c’est un outil qui est devenu incontournable, et chez EHJ ils sont beaucoup plus efficaces que moi ! J’ai joué sur le bouche à oreille et demandé aux lecteurs de laisser un commentaire sur Amazon : j’en ai eu rapidement plusieurs et je crois que c’est ce qui a fait démarrer les ventes.

Que vous ont apporté la rédaction et la publication de ce livre ?

Que du bonheur ! Et une grande émotion quand arrive le premier exemplaire …

La période de rédaction a vraiment été une découverte, je ne m’étais jamais engagée dans un travail au long cours comme ça. Il faut accepter de ne pas toujours être productif, d’avoir des moments de « non-écriture », le livre mûrit à l’intérieur et d’un seul coup ça repart, enrichi de ce temps d’attente.

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaite écrire un livre ? 

De ne pas hésiter, de se lancer sans s’auto juger : on se trouve toujours très mauvais quand on se relit, il faut être indulgent avec soi-même. Et quand on pense avoir fini l’histoire, laisser reposer - comme en cuisine ! -  avant d’entreprendre la relecture et les corrections.

Enfin, où peut-on se procurer votre livre ?

En format papier sur Amazon, et en numérique sur Amazon, la Fnac et sur le site des Editions Hélène Jacob.

Merci Nathalie !

Vous pouvez aussi suivre la page Facebook du livre Une Saison Japonaise

Crédits photos : Nathalie Desormeaux 

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Atelier d'écriture : la panne d'écriture

Atelier d'écriture : la panne d'écriture

Aujourd’hui, je partage avec vous un texte que j’ai écrit ce matin même dans le cadre du café écriture de Shanghai. J’en profite pour préciser qu’il s’agissait de ma dernière séance car comme vous le savez peut-être je quitte Shanghai très bientôt. J’ai néanmoins l’intention de recréer un café / atelier d’écriture à Nantes, ma future destination. Si donc vous habitez cette charmante ville de Loire-Atlantique et que vous souhaitez participer à un tel atelier, faites-moi signe et nous nous rencontrerons dès que possible.

En attendant, voici une des propositions d’écriture que nous avons réalisé aujourd’hui : la panne d’écriture. Oui, oui, vous avez bien lu. Toutes les participantes ont traité du sujet de manière très différente mais toujours avec beaucoup d’originalité et de perspicacité. 

Voici ma production écrite et en version audio : 

 

Dans un cabinet médical, une conversation entre un médecin et son patient …

- Bonjour Docteur.

- Bonjour Monsieur. Je vous en prie, installez-vous. Que puis-je pour vous ?

- Eh bien voilà. Je suis écrivain et j’ai une panne d’écriture. Ça m’a pris comme cela, sans prévenir. Je suis incapable d’aligner plus de deux phrases d’affilée. Parfois, c’est même pire : je n’ai plus d’idées. Je suis bloqué, complètement paralysé devant mon ordinateur. Ma réputation est en cause. 

- C’est bien la première fois qu’on me consulte pour ce genre de mal. Et … comment cela se manifeste - t-il ?

- Le matin, je me lève tôt. Je procède à mes routines quotidiennes. Vers 9h00 du matin, je m’installe dans mon bureau et j’écris. C’est aussi simple que cela. Mais depuis un mois, plus rien. Je reste devant mon écran blanc, mes mains posées sur mon clavier, et rien ne vient. C’est le vide absolu. Comme un grand trou noir ! J’ai le sentiment de me perdre. Au moins j’écris, au plus je doute. Et comme je n’écris pas grand chose, vous imaginez mon niveau de stress !

- Effectivement …

- C’est grave, docteur ?

- Pour un écrivain, c’est embêtant. Avez-vous essayé d’écrire ailleurs qu’à votre bureau ? Ou bien, autrement que devant votre ordinateur ?

- J’aime mes routines, mes rituels d’écriture, vous comprenez.

- Je le conçois. Mais parfois, il faut changer ses habitudes. Les routines ont leurs travers. Il faut parfois les contourner pour ensuite mieux y revenir. 

- Je vois. Mais ça va être difficile, Docteur.

- Et sur quoi écrivez-vous en ce moment ?

- … eh bien sur rien puisque je n’écris rien. 

- C’est un début ! Vous êtes sur la voie de la guérison ! Mais encore ?

- C’est que … je n’ai pas l’habitude de parler de mes projets en cours …

- Ah bon ! Alors de quoi parlez-vous ?

- Je ne parle pas puisque je suis écrivain. Je ne fais qu’écrire.

- Sur rien. 

- C’est exactement ça !

- Je comprends. Nous avons à faire à un magnifique cas de cercle vicieux. Il va falloir en sortir. Et pour cela, je crois qu’il faut tout simplement  … sortir ! Voici, ce que je vous prescris : 

  • du Créativil 20 mg, deux comprimés matin et soir en mangeant
  • deux cuillères à soupe d’Imaginup, le matin en vous levant
  • une heure de promenade par jour, au minimum
  • et enfin une heure de discussion avec qui vous voulez en milieu de journée

Revenez me voir dans 15 jours si les symptômes persistent.

 

Ce même texte en version audio : 

Artist Name - La-panne-dcriture.m4a

 

Vous avez aimé ? Vous avez des remarques constructives à me faire ? N'hésitez pas à me le dire dans les commentaires. 

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Les cinq avantages à être ou à devenir un auteur expatrié

Les cinq avantages à être ou à devenir un auteur expatrié

Voici selon moi les cinq avantages à être ou à devenir un auteur expatrié et une rédactrice indépendante vivant à l'étranger.

L’inspiration et la créativité au rendez-vous

Au début d’un séjour à l’étranger, la vie quotidienne est une aventure permanente. Il nous arrive à nous, nos enfants, notre conjoint, des choses inattendues voire parfois … inimaginables ! Il faut noter toutes ces petites anecdotes, tous ces petits détails si surprenants car ils sont la source d’histoires, de récits, et de personnages hauts en couleurs.

À l’écoute et en observation constante

Lorsque l’on vit à l’étranger, on est à l’écoute et en observation constante parce que l’on tente de comprendre tout ce qui se passe autour de nous. Ces qualités d’écoute et d’observation que l’on développe à l’occasion d’une expatriation sont très utiles aux écrivains qui sont à l’affût des détails, des sensations et des comportements des autres pour les réintégrer dans leurs récits. Cette attitude peut-être une seconde nature, mais en expatriation c’est un réflexe naturel. 

Du temps à profusion

Partir en expatriation, notamment si l’on est une conjointe accompagnatrice, signifie souvent avoir plus de temps. Plus de temps pour soi afin d’assouvir son besoin d’écrire voire dans certains cas répondre à une certaine forme d’urgence par rapport à l’écriture. Les séjours à l’étranger permettent à certains auteurs d’être beaucoup plus prolifiques, car ils sont isolés (absence de réseaux personnel et virtuel, incompréhension de la langue du pays d’accueil). Il est donc possible de s’adonner à son activité créatrice, de développer son imaginaire, de produire des textes. Il faut profiter du début du séjour pour écrire car plus le temps passe, plus le réseau se développe, plus on est sollicité et moins on a de temps à consacrer à ses projets rédactionnels. À moins bien sûr de dégager du temps pour continuer à écrire régulièrement. Et je vous y encourage vivement !

De nouvelles spécialités rédactionnelles

Si vous écrivez déjà, partir dans un nouveau pays peut-être l’occasion de développer de nouvelles connaissances et donc de nouvelles niches d’écriture. Par exemple, si vous vous spécialisez en tant que rédactrice sur la cuisine ou le sport, vous allez pouvoir découvrir de nouvelles pratiques culinaires ou sportives à l’aune de votre nouvel environnement. Vous vous spécialisez un peu plus, vous précisez votre niche, vous vous distinguez de la concurrence. Vous devenez une experte. 

Des prises d’initiative

Il n’y a pas de groupe d’écriture dans votre langue dans le pays où vous habitez ? Qu’à cela ne tienne, vous créez votre propre groupe de soutien rédactionnel. Il suffit d’être deux pour commencer. Être un écrivain expatrié développe donc fortement la prise d’initiatives et la débrouillardise. 

Vous êtes expatriée et vous souhaitez que l’écriture devienne le fil directeur de votre vie à l’étranger ? Je peux vous y aider. Prenez RDV pour une séance découverte gratuite

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Interview d'auteur : Cécile Gylbert, auteur de Les enfants expatriés : enfants de la Troisième Culture

Interview d'auteur : Cécile Gylbert, auteur de Les enfants expatriés : enfants de la Troisième Culture

Je vous propose désormais sur le blog de Writer Forever une nouvelle série de billets : des interviews d'auteurs expatriés ayant publé un livre traitant dela vie à l'étranger, de l'expatriation ou d'un pays dans lequel ils ont vécu. Il peut s'agir de roman, de témoignages, de fragments de vie, de livre jeunesse ou d'un tout autre genre à partir du moment ou il traite de cette problématique particulière. Ces auteurs nous parlerons des raisons qui les ont poussé(e)s à écrire leur ouvrage, de leur processus d'écriture, de la manière dont ils l'ont publié et de leur stratégie de promotion.

Aujourd'hui, je vous propose de rencontrer Cécile Gylbert, l'auteur de Les enfants expatriés : enfants de la Troisième Culture, aux  Éditions du Net. Un sujet qui en tant que maman multi-expatriée me tient particulièrement à coeur. 

Cécile Gylbert
Bonjour Cécile. Pourriez-vous s’il vous plaît m’en dire un peu plus sur votre parcours personnel et professionnel ? 

Bonjour. Je m’appelle Cécile Gylbert. Je suis consultante en interculturel et en mobilité internationale. J’ai vécu plusieurs expatriations (Équateur, Espagne, Mexique et Chine). Je vis actuellement au Mexique. Je suis mariée et j’ai trois enfants.

Pourriez-vous m’en dire un peu plus à propos de votre livre Les enfants expatriés : enfants de la Troisième Culture ? De quoi parle-t-il ?

Les enfants expatriés: enfants de la Troisième Culture parlent de nos enfants et des adultes qu'ils deviendront. Avoir passé son enfance en expatriation, avoir déménagé plusieurs fois d'un pays à un autre, avoir côtoyé des cultures et des gens différents, s'être adapté à des situations déroutantes ou insolites, avoir dû communiquer en plusieurs langues n'est pas neutre dans le développement émotionnel, psychologique et culturel d'un enfant. Naturellement, cela le conduit à acquérir des aptitudes particulières et à surmonter des obstacles peu communs. 

Progressivement il s'inscrit dans un mode culturel qui n'est ni celui de son pays d'origine, ni celui des différents pays d'accueil dans lequel il a vécu. Ce mode culturel est appelé Troisième Culture.

Cet ouvrage tente d'expliquer les fondements de cette Troisième Culture mais aussi son fonctionnement et son cadre. L'appartenance à la Troisième Culture, qui rassemble la majorité des enfants expatriés, est à la fois un atout et une source de difficultés à surmonter. 

À qui s’adresse votre livre ? 

Ce livre s'adresse aux parents d'enfants expatriés qui souhaitent accompagner leurs enfants dans cette enfance atypique pour les aider à en maximiser les bénéfices tout en en déjouant les pièges.

Il s'adresse également aux Adultes de la Troisième Culture, des adultes qui ont vécu cette enfance multiculturelle et mobile.  L'ouvrage leur permet de prendre conscience de nombreux éléments de leur parcours qui ont souvent des répercussions à l'âge adulte. La Troisième Culture est un privilège si l'on en mesure les bienfaits comme les écueils.

Pourquoi avez-vous écrit ce livre ?Les enfants de la troisième culture

Après m'être rendue compte que cette vie en expatriation avait un impact considérable sur le développement psychologique, émotionnel et comportemental de mes enfants, j'ai commencé à étudier le concept de Troisième Culture, déjà analysé par les américains David Pollock et Ruth Van Reken. Après sept ans d'études sur ce thème,  Il m'a semblé naturel de partager cette connaissance de la Troisième Culture avec d'autres parents expatriés francophones. J'ai organisé plusieurs ateliers mais l'écriture d'un livre s'est rapidement imposée comme le meilleur moyen de faire connaître cette Troisième Culture, qui est réellement celle des enfants élevés en expatriation.

Combien de temps cela vous a-t-il pris pour écrire ce livre, de l’idée à sa finalisation ?

L'écriture du livre, du premier brouillon à la publication, a pris un an. Bien sûr il y a eu des périodes de travail plus intenses que d'autres, il y a eu aussi des périodes de doute ou de "baisse de rythme" mais j'ai généralement tenté d'être régulière dans la rédaction.

Quelles difficultés avez-vous rencontré pendant l’écriture de ce livre ? Comment les avez-vous surmontées ?

La plus grande difficulté pour moi a été de travailler dans la clarté sans tomber dans la simplification excessive. Le thème de la Troisième Culture est complexe, multifacette et souvent méconnu. Je souhaitais que le livre soit clair, accessible mais complet. C'est sans doute ce qui m'a demandé le plus d'investissement. 

Le plus long fut de finaliser le livre. Organiser les idées et écrire furent relativement fluides. En revanche, les nombreuses relectures, corrections et re-corrections m'ont semblé le parcours du combattant. Cela n'en finissait plus : il manquait toujours un accent, une virgule, une majuscule ! Sauter le pas et se dire "Ça y es t! Il est terminé" est une étape qui m'a beaucoup couté. 

La mise en page, avec le concours de la maison d'édition, fut également plus longue que je ne l'imaginais. Heureusement, mes interlocuteurs aux Éditions du Net ont été compréhensifs.

Comment avez-vous trouver une illustratrice et un designer pour votre couverture de livre ?

Mon fils a beaucoup d'idées et un ami designer nous a aidé à élaborer la couverture.

Comment avez-vous procéder pour publier votre livre ? 

Lorsque j'ai pris la décision que mon livre était terminé, j'ai souhaité que tout aille vite pour la publication. J'ai contacté de nombreuses maisons d'édition classiques qui m'ont toutes donné un délai de 6 mois pour savoir si le livre les intéressait ou pas. J'ai contacté les Éditions du Net, une maison d'édition en ligne, qui a accepté mon ouvrage en quinze jours. J'ai aimé leur réactivité, leur disponibilité. Il ne s'agit pas de publication à compte d'auteur ou d'auto-publication  mais tout simplement d'une forme d'édition moins connue. La publication est gratuite en format papier et numérique et la distribution se fait via la Fnac, Amazon, Chapitre ainsi que par le réseau de libraires Dilicom.

Comment assurez-vous la promotion de votre livre ?

La seule contrainte de mon éditeur est qu'il n'offre pas (ou peu) de support à la promotion. J'ai donc contacté divers organismes liés à l'expatriation pour faire connaître le livre. De nombreuses librairies françaises à l'étranger ont répondu favorablement au référencement de l'ouvrage. J'ai également contacté plusieurs sites et blogs d'expatriation. Certains, comme vous, m'ont fait l'honneur d'une interview ou d'un article. Cela contribue peu à peu à faire connaitre le livre.

Quelle est la meilleure méthode selon vous pour promouvoir un livre ? Dans votre cas, qu’est-ce qui fonctionne le mieux ? 

Dans la mesure où le livre concerne les expatriés, une promotion classique ne fonctionne pas. Les librairies en France ne sont pas intéressées et les séances de dédicace ou de promotion in situ compliquées à organiser.  Les lecteurs et les distributeurs se trouvant repartis sur la planète, le courriel est finalement la solution la mieux adaptées pour moi. Je peux ainsi facilement joindre un exemplaire PDF et une présentation de l'ouvrage.

Que vous a apporté la rédaction et la publication de ce livre ?

Deux grandes satisfactions : l'aboutissement d'un projet et le partage de mes connaissances du monde de la Troisième Culture. J'espère vraiment que ce livre aidera de nombreux parents expatriés à mieux appréhender le développement de leurs enfants. Connaître la Troisième Culture a été très favorable  à notre famille tant dans la compréhension les uns des autres que dans l'enrichissement et le respect mutuel. Je souhaite sincèrement que ce livre contribue aux mêmes bénéfices dans de nombreuses familles.

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaite écrire un livre ? 

De la volonté, de la persévérance et de l'enthousiasme. D'un point de vue pratique, je conseillerais d'écrire régulièrement (même peu parfois) en se fixant des objectifs comme terminer un paragraphe, une partie ou un chapitre. Je n'aurais pas la prétention de me considérer écrivain (j'ai trop d'admiration pour eux) mais je pense que la constance est un allié précieux quel que soit le style d'ouvrage que l'on rédige.

Enfin, où peut-on se procurer votre livre ?

Il est disponible sur Amazon, à la Fnac, dans de nombreuses librairies françaises à l'étranger et sur le site des Éditions du Net.

Merci Cécile. 

Vous pouvez aussi suivre Cécile Gylbert sur sa page Facebook Troisième Culture.

Crédits photos : Cécile Gylbert. 

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Interview d'auteur : Marie Portal, auteur d'Un Petit Roux en Chine

Interview d'auteur : Marie Portal, auteur d'Un Petit Roux en Chine

Je vous propose désormais sur le blog de Writer Forever une nouvelle série de billets : des interviews d'auteurs expatriés ayant publé un livre traitant de la vie à l'étranger, de l'expatriation ou d'un pays dans lequel ils ont vécu. Il peut s'agir de roman, de témoignages, de fragments de vie, de livre jeunesse ou d'un tout autre genre à partir du moment ou il traite de cette problématique particulière. Ces auteurs nous parlerons des raisons qui les ont poussé(e)s à écrire leur ouvrage, de leur processus d'écriture, de la manière dont ils l'ont publié et de leur stratégie de promotion.

Je commence aujourd'hui avec un livre de littérature jeunesse, un genre qui me tient particulièrement à coeur. Il s'agit du livre de Marie Portal, Un Petit Roux en Chine

Bonjour Marie. Pourriez-vous s'il vous plaît nous en dire un peu plus sur vos parcours personnel et professionnel ? 

Marie Portal et son livreBonjour. Je m'appelle Marie Portal, je suis mariée et j'ai 3 enfants. Des jumeaux de 16 ans et un petit dernier de 14 ans. Après des études de commerce et de chinois aux langues’ O, j'ai travaillé à Canton et à Hong Kong. Nous sommes passés en famille par Pékin et Shanghai. Au total j’ai vécu 10 ans en Chine. J’habite Paris maintenant depuis quelques mois.

J'ai tout d'abord réalisé en 2013, un premier livre sur les jumeaux, il est en chinois et anglais et s’intitule "Twin Brothers". C'est un projet que j'avais depuis longtemps. Il s'adresse aux petits de 3 à 5 ans. En 2014 j’ai publié à compte d’auteur mon second livre : « Un petit roux en Chine » et je suis actuellement occupée par l’écriture de la suite.

Pourriez vous m’en dire un peu plus à propos de votre livre Un Petit roux en Chine ? De quoi parle–t-il ?

Un petit roux en Chine raconte les histoires vraies d’un petit français de 10 ans qui vit en Chine. Il ne parle pas chinois et se trouve plongé dans une culture très différente de la sienne.

Il lui arrive, à lui et ses grands frères jumeaux des aventures rocambolesques.

A qui s’adresse ce livre ?

Ce livre a été écrit pour les enfants de 8 à 11 ans. Mais j’ai été très heureuse de recevoir des e-mails d’adultes qui me disaient avoir passé un bon moment avec mon livre. Ils avaient tous en commun  de « connaître quelqu’un qui connaissait quelqu’un qui habitait en Chine ». Ils étaient curieux de voir comment on y vivait.  Je dirais donc que c’est un livre familial qui s’adresse aux petits et aux plus grands.

J’ai reçu aussi des petits mots d’étudiants chinois amusés de voir le point de vue d’un français sur leur pays.

Pourquoi avez vous écrit ce livre ?

Pierre notre troisième fils m'a dit un jour: " les frères ont eu leur livre moi aussi j'en veux un !" (Mon premier livre s’intitulait Frères jumeaux et il racontait la chance d’avoir un jumeau).

J'ai alors écrit Un petit roux en Chine pour que mon troisième fils ait lui aussi son propre livre.  D’autre part, je souhaitais que nos enfants gardent une trace  de cette tranche de vie un peu «extraordinaire » en Chine. 

Quelles difficultés avez vous rencontrées pendant l’écriture de ce livre ? Comment les avez-vous surmontées ?

Ce livre raconte la Chine du point de vue d’un enfant. Pour moi la difficulté première a résidé  dans le fait de m’exprimer comme un garçon de dix ans, en employant un vocabulaire simple et un ton léger.

Il fallait aussi m’éloigner des préoccupations d’adultes pour ne garder qu’un point de vue naïf. Par exemple la pollution en Chine me souciait beaucoup mais pour les enfants  c’était juste l’occasion de porter des masques et de rater l’école lors des pics de pollution. 

Je voulais aussi que mes histoires puissent être lues à haute voix par des parents à leurs enfants. J’ai moi-même adoré  lire les histoires du « Petit Nicolas » à mes enfants, le soir dans leur chambre. C’était des moments familiaux très agréables et je voulais de la même façon que mes histoires soient courtes, drôles et puissent être lues dans le désordre. Une fois écrites, je les ai testées sur mes fils. J’attendais leurs réactions, je modifiais les anecdotes  et le rythme des histoires selon leurs rires et leurs remarques. Sur le fond, je voulais aussi m’assurer qu’ils étaient d’accord avec ce que j’écrivais. Au moindre doute, je supprimais le passage. Nous avons passé de bons moments à nous remémorer toutes ces anecdotes, nos chocs culturels à l’arrivée en Chine, nos étonnements. 

Combien de temps cela a-t-il pris, de l’écriture à la finalisation du livre ?

Cela ne m’a demandé  finalement que quelques mois pour écrire le premier jet du livre mais le travail de relecture a pris beaucoup de temps. Je me suis autoéditée, je n’avais pas donc pas d’éditeur professionnel pour relire mes textes. J’ai demandé à des amis, des professeurs de français de les relire selon certains angles. Ils avaient pour mission par exemple de lire mes histoires en ne traquant que les fautes de ponctuation. La ponctuation a été mon cauchemar et elle a même fini par sauter quand j’ai voulu faire quelques dernières retouches sur l’ordinateur et le logiciel utilisés par mon designer-imprimeur chinois. Entre la première ligne du livre et sa sortie de l’imprimerie il s’est écoulé un an. Mais la difficulté ensuite est de le distribuer et le promouvoir.

Comment avez-vous trouvé l’illustratrice et le designer pour votre couverture de livre ?

Couverture d'Un petit roux en ChineL’illustratrice du livre s’appelle Mélanie Abellan. C’est son métier. Elle habite en Chine depuis de longues années. Je savais qu’elle donnait des cours de dessin et j’ai inscrit mes enfants à ses cours car au départ j’avais dans l’idée de faire un livre familial qui aurait été illustré par mes propres enfants. Je me suis vite aperçue que mon projet d’illustration n’intéressait pas du tout mes fils.  Eventuellement j’aurais pu obtenir 1 ou 2 dessins mais pas 25 comme les a réalisés Mélanie. L’illustratrice connaît parfaitement la Chine, nous étions en phase, elle voyait tout à fait de quoi je voulais parler dans mes histoires et ce à quoi je m’attendais. Pour la couverture je suis partie d’une photo de Pierre noyé dans la foule et d’un croquis. Elle les a  transformés en une très jolie couverture.

Quant au designer, je l’ai trouvé en même temps que j’ai trouvé le patron de l’imprimerie. Je n’ai pas eu trop de mal à trouver un imprimeur qui accepte de faire une petite série. C’est l’avantage de vivre en Chine, c’est plus simple et moins cher qu’en France. Il avait son propre designer et la « mise en page » faisait partie du service. Au final j’ai passé de très longues journées avec le designer à mettre en page les textes et les illustrations. L’imprimerie se trouvait à l’autre bout de Shanghai, il me fallait plus d’une heure pour m’y rendre et le designer ne parlait que chinois. Dans les premiers temps le patron restait à côté de moi pour faire les traductions chinois-anglais. Cela prenait énormément de temps et je n’osais pas abuser de ce service « gratuit » pour demander trop de modifications. Heureusement de bonnes relations se sont installées entre nous. Cela marche beaucoup comme cela en Chine et comme moi-même je parle le chinois il a fini par me laisser seule avec son designer. J’ai pu demander absolument toutes les modifications que je souhaitais faire.

Comment avez-vous procédé pour publier votre livre ?

J’ai demandé un code ISBN à l’AFNIL que j’ai obtenu. C’est gratuit et rapide et cela permet de pouvoir être distribué dans les librairies. La distribution en Chine n’est pas très compliquée car il n’existe jamais que trois grosses librairies françaises en Chine : « Parenthèses » à Hong Kong et « L’Arbre du Voyageur » à Pékin et Shanghai. 

Pourquoi avez-vous choisi de vous auto-publier ?

Au départ je pensais  ne faire qu’un petit tirage pour avoir un souvenir familial. Je savais que cela ne me coûterait pas trop cher.

D’autre part je savais que j’aurais du mal à trouver un éditeur en France et j’étais sûre de ne rentrer dans aucune collection jeunesse ou ligne éditoriale car l’édition jeunesse est très formatée. J’ai tout même envoyé des manuscrits à des maisons d’édition en France et alors que mon livre venait  juste d’être publié, j’ai reçu une réponse favorable d’un éditeur français. Il m’a envoyé une proposition de contrat et en m’apercevant que dans ce contrat type la partie réservée à l’auteur ne représentait que 8% des ventes à partager avec l’illustrateur, j’ai trouvé que cela faisait trop peu. Je n’ai réalisé que très récemment que c’était le lot de la majorité des auteurs. Comme j’avais déjà réalisé le travail de mise en page, d’impression et que je faisais celui de distribution et promotion, je n’ai pas donné suite.

Mon regard a un peu changé depuis que je suis rentrée en France car même si je trouve que la part réservée à l’auteur est faible, c’est presque impossible de distribuer et promouvoir un livre sans éditeur. Il y a énormément de points de ventes en France. Je ne suis distribuée que dans quelques librairies parisiennes spécialisées sur l’Asie comme par exemple la Librairie Le Phénix.

Comment assurez-vous la promotion de votre livre ? Quelle est votre stratégie de promotion?

En Chine pour promouvoir mon livre j’ai écrit aux magazines français comme Pékin Infos, Le Petit Shanghaien, Trait-d’Union à Hong Kong ou bien encore le petitjournal.com. Je leur ai envoyé un publi-communiqué pour leur annoncer la sortie de mon livre et j’ai essayé d’obtenir des interviews et des articles. A côté de cela j’ai créé des événements pour présenter mon livre dans les librairies et les classes de CM1-CM2 des lycées français d’Hong Kong et Shanghai ;

De retour à Paris, ma stratégie de promotion a un peu changé. D’abord il y les réseaux sociaux. C’est vraiment nouveau pour moi car en Chine, avec la censure il n’y avait pas Facebook. Je ne maitrise d’ailleurs pas bien et je pense qu’on voit tout de suite que je ne suis pas « digital native » ! J’ai toutefois créé mon site internet Un Petit Roux en Chine et ma page Facebook

Pour les évènements, j’essaie d’organiser comme en Chine des rencontres de lectures et dédicaces dans les collèges et lycées où les petits français  apprennent le chinois. J’essaie aussi de participer à des salons. J’ai eu la joie de me faire inviter au salon de Montreuil en novembre et récemment à celui de Paris par un petit éditeur, Pourpenser Editions, qui aime bien mon livre mais dont la collection s’adresse aux plus jeunes. Car il y a quand même des petits éditeurs généreux!

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaite écrire un livre ?

Je lui dirai de le faire ! C’est une grande satisfaction d’écrire et de concevoir un livre de A à Z.

Pour ceux qui préfèrent se tourner vers un éditeur je leur dirai de ne pas forcément proposer comme je l’ai fait, un projet abouti car il y a peu de chance que cela coïncide avec ce que l’éditeur recherche. Il faut comprendre la démarche de l’éditeur jeunesse dont le métier est de vendre des livres. S’il identifie un marché à développer comme par exemple celui des jeunes lecteurs, il va concevoir une collection qui s’adressera à cette tranche d’âge. Il mettra en place un cadre pour des textes avec un certain nombre de signes, de thèmes et un vocabulaire particulier. Les contraintes d’écriture seront nombreuses et l’éditeur cherchera parmi ses auteurs et illustrateurs lesquels pourront faire ce travail. 

Et s’il s’agit d’une personne qui vit à l’étranger et qui écrit dans sa langue maternelle ?

Elle peut faire comme moi et s’autoéditer. En Chine les frais d’impression coûtent moins cher qu’en France et il est surtout  possible de faire un tout petit tirage de 300 ou 500 exemplaires. C’est un gros avantage et c’est pour cette raison que je me suis lancée dans cette aventure.

Il ne faut pas oublier de protéger son œuvre en envoyant un exemplaire  à un organisme de protection des œuvres et des auteurs ou à la Société des gens de lettres (SGDL)

Il faut aussi obtenir un code ISBN auprès de l’Afnil et enfin se déclarer à la Bibliothèque Nationale de France (BNF) en envoyant 2 livres.

Où peut-on se procurer votre livre ?

Pour la France, il est en vente sur mon site en ligne et dans les librairies parisiennes spécialisées sur l’Asie comme la librairie le Phénix, au 72 boulevard de Sébastopol 75003 Paris. Vous pouvez aussi vous le procurer auprès de la librairie Lavocat au 101 rue Mozart, dans le 16ème arrondissement de Paris. Il est  également en vente sur amazon.fr. 

En Chine, il est  distribué dans la librairie française d’Hong Kong, Parenthèses ainsi que dans les deux librairies de L’Arbre du Voyageur de Shanghai et de Pékin.

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Crédits : illustrations de Mélanie Abellan et photo de Marie Portal.

 

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